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Vidéo Mali : le général Vincent Desportes déplore le manque de moyens de l'armée française

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Article rédigé par franceinfo
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Invité de franceinfo lundi, le général Vincent Desportes estime que la France n'a pas suffisament investi dans ses armées pour réussir sa mission et combattre les jihadistes au Sahel.

Le général Vincent Desportes, professeur des universités associés à Sciences-Po, a estimé lundi 3 juillet sur franceinfo que la force française Barkhane "est engagée pour longtemps" au Sahel mais que "les moyens nécessaires n'ont jamais été donnés" pour qu'elle réussisse sa mission : combattre les jihadistes.

"Un hélicoptère pour une zone plus grande que l'Europe"

"La France est engagée pour longtemps. Le couple Hollande-Le Drian a laissé les armées totalement exsangues et les moyens nécessaires n'ont jamais été donnés. Nous sommes là-bas depuis 2013 [au Sahel] et la France a été incapable d'investir suffisamment dans ses armées pour qu'elles puissent régler le problème", a expliqué le général Vincent Desportes.

"Il faut investir sur la force Barkhane. Moins de 25% des hélicoptères, parfois un seul hélicoptère, est capable de survoler cette zone plus grande que l'Europe. Les véhicules de base de l'infanterie sont dans un état déplorable, ils sont extrêmement anciens, une quarantaine d'années, dont il faut réinvestir sur la force Barkhane", a-t-il poursuivi.

Emmanuel Macron "doit tenir ses promesses"

"On n'a pas assez de moyens de renseignements. Ce sont les Américains qui nous donnent une grande partie du renseignement dont on a besoin", a-t-il précisé. Le général Desportes espère que le président Emmanuel Macron, qui participait dimanche au sommet du G5 Sahel à Bamako, va tenir ses promesses, donner des moyens nécessaires à l'armée française. "Il doit les tenir, sinon c'est la sécurité des Français qui est en danger", a-t-il expliqué.

A l'occasion du G5 Sahel, cinq pays (Mali, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso et Niger) ont lancé officiellement une force antijihadiste dans la région.Une unité qui n'a pas vocation à se substituer à la force Barkhane, a précisé Emmanuel Macron.

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