Mali : le journaliste français Olivier Dubois est détenu par un groupe jihadiste depuis 10 mois
A l’initiative de l’association Reporters sans Frontières, les grands médias audiovisuels français diffusent des messages de soutien.
Il est le seul otage français dans le monde. Le journaliste Olivier Dubois, collaborateur de quotidien Libération et des hebdomadaires Le Point et Jeune Afrique, est détenu au Mali par des jihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), depuis dix mois, rappelle Martinique La 1ère, qui interpelle mardi 8 février sur sa captivité, comme tous les 8 du mois jusqu'à sa libération. Le journaliste indépendant de 47 ans, originaire de Martinique et vivant et travaillant au Mali depuis 2015, a été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du pays par ce groupe liée à Al-Qaïda.
A l’initiative de l’association Reporters sans Frontières, les grands médias audiovisuels français diffusent des messages de soutien : les chaînes de Radio France (franceinfo, France Inter, France Culture) et aussi France Télévisions, France 24, Radio France Internationale, TF1, M6, Arte.
Par ailleurs, des banderoles de soutien ont été déployées dans 16 mairies de grandes villes, dont Marseille, Paris, Lyon, Lille ou Bordeaux.
Pour qu'Olivier Dubois "ne soit pas oublié"
A ce jour, une pétition exhortant les chefs d'états français et malien à faire en sorte que sa libération devienne la priorité, a dépassé les 45 000 signataires, rapporte Libération, qui liste les initiatives pour alerter sur le sort du journaliste. "A l’heure où Paris et Bamako se déchirent violemment, et où la campagne présidentielle donne à voir une France recroquevillée sur elle-même, agitée par les obsessions identitaires de certains, il faut espérer que le sort d’Olivier Dubois, dont la seule raison d’être à Gao, le 8 avril 2021, était d’exercer son métier de journaliste, d’informer le public, sera sanctuarisé et ne sera pas oublié", écrit le quotidien.
La loi en la matière, "c'est le silence", avait déclaré le 12 janvier le ministre des Affaires étrangères, répondant à la famille du journaliste qui dénonçait un manque d'information et un silence "insupportables". Le président Emmanuel Macron avait alors que les autorités françaises "n'oubliaient" pas Olivier Dubois et étaient "pleinement mobilisées" pour œuvrer à sa libération.
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