Le Mali accuse la France "d'actes d'agression" et demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU
Une lettre a été adressée au Conseil de sécurité de l'ONU, en date du 15 août, correspondant au départ du dernier soldat français au Mali après neuf ans d'engagement contre les jihadistes.
L'Etat français de nouveau visé. Le Mali a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU une réunion d'urgence pour faire cesser ce qu'il présente comme "les actes d'agression" de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté selon lui aux groupes jihadistes et d'espionnage. En ce sens, le ministère malien des Affaires étrangères a diffusé, mercredi 17 août auprès de journalistes, une lettre adressée par le chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop, à la présidence en exercice chinoise du Conseil de sécurité.
Des "violations répétitives" de l'espace aérien
Le Mali "se réserve le droit de faire usage de la légitime défense" si les agissements français persistent, conformément à la Charte des Nations unies, affirme le ministre. Abdoulaye Diop dénonce dans cette lettre les "violations répétitives et fréquentes" de l'espace aérien malien par les forces françaises et les vols d'appareils français se livrant à "des activités considérées comme de l'espionnage" et des tentatives "d'intimidation".
La lettre est datée du 15 août, date du départ du dernier soldat français au Mali après neuf ans d'engagement contre les jihadistes. Le Mali "invite" le Conseil de sécurité à œuvrer pour que la France "cesse immédiatement ses actes d'agression" et demande à la présidence chinoise de communiquer ces éléments aux membres du Conseil de sécurité en vue d'une réunion d'urgence, a signalé le ministre. Les autorités françaises n'ont pas réagi à ces accusations.
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