Les séparatistes du nord du Mali disent avoir tué 84 mercenaires du groupe russe Wagner et 47 soldats maliens fin juillet

Les combats meurtriers à Tinzaouatène représentent la plus lourde défaite subie par le groupe paramilitaire russe en une seule bataille, selon les analystes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des séparatistes armés de la Coordination des mouvements de l'Azawad patrouillent à Kidal, au Mali, le 28 août 2022. (SOULEYMANE AG ANARA / AFP)

Les séparatistes armés du nord du Mali affirment avoir tué des dizaines de soldats du groupe paramilitaire russe Wagner et des membres des forces armées maliennes fin juillet, lors d'affrontements d'une ampleur inédite à Tinzaouatène, dans un communiqué publié jeudi 1er août.

Dans leur décompte, les séparatistes attribuent exactement à Wagner "84 morts en état d'être comptés" et aux Famas (forces armées maliennes) "47 morts en état d'être comptés". Dans le même communiqué publié sur les réseaux sociaux, ils assurent qu'une trentaine de personnes de ces groupes, mortes ou grièvement blessées, ont été héliportées à Kidal et que des corps "calcinés" étaient aussi à l'intérieur des blindés et camions de transport des troupes.

Pas de décompte officiel des morts

Tous les chiffres du communiqué étaient impossibles à confirmer de sources indépendantes par l'AFP. Les séparatistes, une alliance des groupes armés à dominante touarègue(CSP-DPA), disent aussi avoir fait sept prisonniers de l'ensemble Wagner-Famas et affirment avoir perdu neuf hommes de leur côté.

Cette défaite est la plus lourde subie en une seule bataille par le groupe paramilitaire russe Wagner en Afrique, s'accordent les analystes. Si aucun bilan officiel n'a été transmis, l'armée malienne a reconnu "un nombre important de morts" à Tinzaouatène, et une chaîne Telegram associée à la milice Wagner a confirmé des pertes dans leurs rangs et la mort d'un commandant.

Le Mali est aussi en proie depuis 2012 aux agissements des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, ainsi qu'aux violences des groupes communautaires et crapuleux. La junte dirigée par le colonel Assimi Goïta a, depuis 2022, multiplié les actes de rupture, rompant l'alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie.

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