Un an après la mort de ses chefs, le groupe Wagner sous la tutelle du Kremlin
Le 25 juin 2023, Evgueni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire Wagner envoyait ses mercenaires marcher sur Moscou, armes à la main, en pleine guerre contre l'Ukraine, abattant des hélicoptères de l'armée russe. Un défi à Vladimir Poutine qui s’est soldé par la mort d’Evgeni Prigojine, quelques mois plus tard, et une reprise en main du mercenariat russe par le Kremlin qui ne veut plus voir se répéter un tel scénario.
Un nouveau nom, une gestion tutélaire
Après la mort "accidentelle" des fondateurs de Wagner, Evgeni Prigojine et Dimitri Outkine, quelques mois après leur tentative de marche sur Moscou en juin 2023, l’État russe a tenté de mettre au pas Wagner, en le restructurant sous forme d’un nouveau groupe. Ce groupe se nomme Africacorps, il est contrôlé par le GRU, le service de renseignement militaire russe. Plus question pour Moscou de se laisser déborder par de possibles électrons libres.
Néanmoins, les anciens de Wagner n'ont pas tous rejoint ses rangs. Pendant les années de croissance du groupe, ce sont eux qui ont été les artisans de la conquête wagnérienne : une offre de mercenariat à la violence illimitée, couplée pour son financement à de l’extraction de matières premières, et la mise en place d’une stratégie d’influence, basée sur le sentiment anti-occidental. Un pouvoir et une autonomie que certaines entendent conserver.
En Centrafrique, au Soudan, en Libye, au Mali ou au Niger, où la Russie cherche à s’implanter, les hommes de Wagner sont toujours bien présents. Comme au Burkina Faso où des centaines ont été envoyées ces derniers jours pour protéger le chef de la junte Ibrahim Traoré, fragilisé par la défiance d'une partie de son armée.
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