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Mali: Tombouctou reconstruit les mausolées détruits par les islamistes

Le 8 avril 2015, une délégation de diplomates africains et occidentaux a lancé la reconstruction du mausolée de Cheikh Sidi el-Mikki, à Tombouctou. Un geste fort, trois ans après les exactions des djihadistes qui ont occupé la ville. Depuis les restaurations se succèdent.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
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Le mur d'enceinte de la mosquée Djingareyber de Tombouctou, au Mali. (AFP)

La page est tournée. Au-delà du patrimoine, du religieux, c’est aussi un savoir-faire qui se transmet. En dix mois d’occupation, les djihadistes ont détruits 14 mausolées de saints, sur les 16 inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
 
Il faut les reconstruire dans leur totalité. Le coût s’élève à trois millions de dollars. Bientôt, les mausolées seront accessibles au public. Et cela tombe bien, tant ces monuments sont fédérateurs. A Tombouctou, l’islam soufi passe avant le communautaire. Alboukhari Ben Essayouti, directeur de la mission culturelle de Tombouctou, explique à Jeune Afrique: «Il y a la volonté politique de remettre en état ce que les esprits obscurantistes ont détruit.»

 
Au total, 11 millions d’euros vont être investis dans des opérations culturelles de réhabilitation. Ainsi, il va falloir restaurer les bibliothèques qui accueillaient les fameux manuscrits. 4200 ont malheureusement été brûlés, mais il en reste 350.000. Aujourd’hui, ces documents sont discrètement stockés chez des particuliers.
 
Tombouctou n’est pas la seule ville concernée. A Gao, le tombeau des Askia et le site archéologique de Gao Saneye seront eux aussi réhabilités.

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