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Une guerre dans le nord du Mali signera "l'arrêt de mort des otages français"

Un des chefs d'Aqmi fustige le soutien de la France à une intervention militaire africaine au Nord du Mali. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une capture d'écran d'une vidéo montrant des otages et leurs ravisseurs, le 30 septembre 2010. (AL-ANDALUS / AFP)

Les six otages français détenus au Mali sont à nouveau menacés. Le nouveau chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pour le Sahel et le Sahara a réitèré ses menaces, dans un média mauritanien, samedi 20 octobre. 

"Je veux dire aux familles des otages que l'option de guerre, apparemment décidée par M. Hollande, signifiera nécessairement qu'il aura signé l'arrêt de mort des otages français. (...) M. Hollande en supportera tout seul la responsabilité", a déclaré Yahya Abou El Hamame dans un entretien en arabe diffusé samedi par l'Agence Nouakchott Information (ANI). Il fustige le soutien du président François Hollande à une force africaine en préparation pour aider les militaires maliens à récupérer le nord du pays, occupé depuis près de sept mois par divers groupes islamistes armés dont Aqmi.

Une intervention militaire acquise

Cette déclaration est publiée au lendemain d'une réunion à Bamako de hauts représentants de la communauté internationale, qui ont demandé au Mali de redoubler d'efforts pour faciliter l'envoi d'une force armée dans ses régions du Nord, 

Une force armée de quelque 3 000 hommes venant de pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 membres), est en préparation, avec l'aval de l'ONU, pour la reconquête du nord du Mali.

Hollande déterminé à tenir la "ligne" fixée par la France 

Il y a une semaine, un responsable jihadiste présent dans le nord du Mali avait aussi menacé de mort les otages français ainsi que le président français lui-même. Le président Hollande avait alors réagi en affirmant sa "grande détermination" à tenir la "ligne" fixée par la France sur la lutte contre le terrorisme et appelé les ravisseurs des otages français à les libérer "avant qu'il ne soit trop tard".

Rebondissant sur ces déclarations, Yahya Abou El Hamame a accusé François Hollande d'avoir choisi "l'escalade au lieu de la négociation". Selon lui, l'Occident a adopté une "nouvelle stratégie" pour mener "des guerres par procuration (...) après l'échec de ses interventions directes en Afghanistan et ailleurs" et il "agit aujourd'hui par l'intermédiaire de ses acolytes locaux", faisant allusion aux Etats ouest-africains.

L'objectif d'Aqmi dépasse le cas malien

Yahya Abou El Hamame a par ailleurs fait état de différences entre Aqmi et les deux autres groupes islamistes armés avec lesquels elle contrôle le nord du Mali : Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Si tous les trois sont jihadistes et prônent l' application de la charia, les dirigeants d'Ansar Dine "limitent leur action au seul Azawad (nord du Mali)" alors que Aqmi a un objectif plus large dépassant le Mali, car entendant mener un "jihad international"

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