Madrid estime que "c'est le gouvernement du Maroc" qui doit être interrogé sur la mort de 23 migrants qui tentaient d'entrer à Melilla
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a immédiatement nuancé son propos en assurant "reconnaître l'effort que fait le Maroc, qui souffre d'une pression migratoire, pour défendre des frontières qui ne sont pas les siennes mais celles de l'Espagne".
La question de la violation des droits de l'homme dans la tragédie de Melilla, qui a coûté la vie à au moins 23 migrants africains le 24 juin, doit être posée à Rabat, a estimé dimanche 3 juillet le Premier ministre espagnol dans un entretien au quotidien El Pais.
Des images diffusées plusieurs heures après ont mis au jour des actes de brutalité, avec des corps jonchant le sol, des policiers marocains assénant des coups et les forces de l'ordre espagnoles tirant des gaz lacrymogènes sur des hommes accrochés à des grillages, selon l'ONG Human Rights Watch (HRW). Interrogé sur ces images qu'il disait n'avoir pas vues lors de sa dernière intervention, mercredi, sur le sujet, et sur le "respect des Droits de l'Homme dans pareille situation", Pedro Sanchez a répondu : "C'est le gouvernement du Maroc qui devrait répondre à cette question". "Nous devons, nous, parler de ce que l'on fait en Espagne", a poursuivi Pedro Sanchez.
Il a toutefois immédiatement nuancé son propos en disant "reconnaître l'effort que fait le Maroc, qui souffre d'une pression migratoire, pour défendre des frontières qui ne sont pas les siennes mais celles de l'Espagne" et évoquant la "solidarité" dont doivent faire preuve selon lui l'Espagne et l'Europe vis-à-vis du Maroc.
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