Cet article date de plus de cinq ans.

L'exil et l'errance des mineurs marocains en France

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 4min
L'exil et l'errance des mineurs Marocains en France
L'exil et l'errance des mineurs Marocains en France L'exil et l'errance des mineurs Marocains en France (France 3)
Article rédigé par France 3
France Télévisions
France 3

De plus en plus de jeunes Marocains traversent clandestinement la Méditerranée. Arrivés en France, c'est la solitude, l'abandon et l'errance dans Paris, Brest (Finistère) ou Bordeaux (Gironde).

Ils ont l'habitude d'errer à la tombée de la nuit dans le quartier de la Goutte-d'Or à Paris. Même discrètement, difficile d'échanger quelques mots avec ces adolescents. Pour en savoir davantage sur ces jeunes Marocains qui seraient plusieurs dizaines dans les quartiers de Paris, il faut demander aux habitués de ce café. "Ce sont des enfants, le plus grand à 20 ans. Quand ils sont alcoolisés, drogués, ils sont parfois un peu virulents", confie un habitant. Ces mineurs isolés échappent aux associations et à l'État et ont parcouru des milliers de kilomètres pour tenter leur chance en Europe.

Un jeune sur deux au chômage au Maroc

Pour certains, le chemin de l'exil est parfois passé par l'enclave de Ceuta, au nord du Maroc. Des jeunes attendent leur tour aux portes du poste-frontière. Chaque tentative réussie par l'un d'entre eux renforce la détermination des autres. Beaucoup de ces jeunes se regroupent à Tanger, la grande ville du nord du Maroc, avant de tenter la traversée vers l'Europe. Leurs récits difficiles révoltent Taieb Bouchiba, de l'association "Touche pas à mon enfant". "Si on ne peut pas les aider, c'est que nous ne sommes pas des êtres humains", selon lui. L'Europe reste un Eldorado pour les adolescents marocains. La tentation déchire des familles. Les associations estiment à 20 000 le nombre de jeunes Marocains partis ces dernières années vers l'Europe. Beaucoup n'ont plus donné de signes de vie à leur famille.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.