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Le Maroc veut développer les produits de son terroir

Fromages, dattes, clémentines, huile… Les produits du terroir ne manquent pas au Maroc. Une richesse qui ne demande qu’à être développée. Les entreprises commencent à suivre les incitations de l’Etat et les chiffres d’affaires sont en hausse.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
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Chefchaouen dans le Rif (nord du Maroc). (AFP/Manuel Cohen)

Au Maroc, l’agriculture reste un pilier de l’économie. Elle représente 20% du PIB et 40% de la main-d’œuvre. Trois à quatre millions de ruraux travaillent dans le secteur agricole et il faut ajouter les 100.000 emplois des industries de transformation. La moitié des ménages marocains vit en zone rurale.
 
En 2008, le gouvernement marocain a lancé le plan Maroc vert, pour faire de l’agriculture le principal moteur de la croissance sur dix à quinze ans. A l’époque, le constat dressé était celui d’une stagnation. Les performances de l’agriculture marocaine étaient très en deçà de celles des voisins méditerranéens, malgré des pôles d’excellence et la proximité de l’Europe.
 
En 2009, un rapport du Cesem (centre de recherche du HEM, école privée) dressait un constat sans appel. «il s’agit entre autres de pallier la faible capacité d’investissement privé par une implication du système bancaire ; l’absence de circuits de distribution structurés ; les insuffisances en normes de qualité ; le faible niveau de développement des organisations professionnelles… entravent l’amélioration des performances globales du secteur.» 
 

La valorisation du terroir et des 200 produits «bio» marocains fait partie intégrante de ce plan. Deux labels de qualité ont ainsi été créés: l'Indication géographique protégée (IGP) et l'Appellation d'origine protégée (AOP).
Selon Mohamed el-Guerrouj, le directeur de l’Agence pour le développement agricole, les premiers résultats sont là. Il évoque notamment une étude portant sur cent coopératives. Leur chiffre d’affaires a été multiplié par 40, passant de 800.000 à 30 millions d’euros. 

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