Marée noire à l'île Maurice : l'armateur du navire responsable de la fuite d'hydrocarbures, Mitsui OSK Lines, promet 8 millions d'euros
Le propriétaire du navire, la société Nagashiki Shipping, a également promis un dédommagement. Le gouvernement japonais a assuré, pour sa part, qu'il soutiendrait les activités de dépollution.
Plus de 1 000 tonnes de fioul répandues dans le récif mauricien. L'armateur japonais du navire qui a provoqué cette fuite d'hydrocarbures sur la côte de l'île Maurice a promis, vendredi 11 septembre, de débourser l'équivalent d'environ huit millions d'euros en guise de dédommagement. La compagnie Mitsui OSK Lines a déclaré dans un communiqué vouloir "participer à hauteur d'un milliard de yens environ, sur plusieurs années, aux mesures" de dépollution, qui incluent des projets pour protéger les espaces de mangroves et les coraux ainsi que la mise en place d'un fonds pour restaurer l'environnement local.
Comme l'armateur, le propriétaire du navire, la société Nagashiki Shipping, a présenté des excuses. Elle s'est engagée le mois dernier à répondre "sincèrement" aux demandes de dédommagement, le gouvernement mauricien ayant fait savoir son intention de demander des compensations. Le ministre nippon des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi a également déclaré la semaine dernière que le Japon continuerait à soutenir les activités de dépollution
Une fête d'anniversaire à l'origine de la catastrophe ?
Le vraquier MV Wakashio a heurté un récif de Maurice le 25 juillet, et une partie des 3 800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel qu'il transportait s'est répandue par la suite dans les eaux cristallines de l'île, qui attiraient de nombreux touristes avant la pandémie de Covid-19. Plus de 1 000 tonnes d'hydrocarbures se seraient échappées du navire, le reste ayant pu être pompé à l'intérieur de la coque avec qu'elles ne se répandent dans la mer.
L'enquête sur l'accident par les autorités mauriciennes est toujours en cours. L'agence de presse japonaise Kyodo a affirmé fin août que les membres de l'équipage auraient rapproché le navire de la côte pour capter du réseau mobile afin de téléphoner à leurs familles. Citant une source judiciaire anonyme, Kyodo avait précisé qu'une fête d'anniversaire bien arrosée avait été célébrée à bord avant l'accident, mais sans qu'il soit certain que les marins de quart à ce moment là y aient participé.
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