Cet article date de plus d'onze ans.
Au Mozambique, des richesses à mieux partager
Il y a vingt ans, le Mozambique était en guerre. Aujourd'hui, il bénéficie d'un boum économique sans pareil, grâce au charbon et au gaz. Mais si la richesse inonde le pays, elle est particulièrement mal partagée. Plus de la moitié de la population ne dispose que d'un euro par jour pour vivre.
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Maputo, la capitale du Mozambique, est un vaste chantier où l'on construit sans relâche. Une ville qui, il y a peu, comptait de rares voitures particulières. Désormais, les rues sont saturées comme dans toute grande métropole.
La surprise vient de l'immobilier. A Maputo, les loyers peuvent atteindre des niveaux dignes des capitales européennes : 6000 euros pour 110 m² de standing. Visiblement la demande est là, poussée par une économie en verve.
Le charbon et surtout le gaz en mer constituent le miracle mozambicain. Mais tout le monde n'en profite pas. Sur les 22 millions d'habitants, 54% sont dans la misère. C'est le nouveau défi du pays, mieux partager les richesses.
La Renamo, l'ancienne guérilla devenue principal parti d'opposition, accuse régulièrement le Frelimo au pouvoir depuis l'indépendance en 1975, d'accaparer l'appareil de l'Etat et de s'enrichir grâce aux revenus des vastes gisements de charbon exploités depuis peu dans le nord-ouest du pays.
Depuis 2012, la Renamo dans son maquis, fait régulièrement l'objet d'attaques militaires de la part des forces gouvernementales. Cela fait craindre une reprise de la guerre civile qui de 1977 à 1992 a fait près d'un million de morts.
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