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Élections générales sous haute tension au Mozambique

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Article rédigé par France 24 - Alice de Comarmond
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Le Mozambique élit mardi son président, ses députés et ses gouverneurs au terme d'une campagne électorale violente qui illustre les difficultés du régime au pouvoir depuis plus de quarante ans, englué dans la crise économique et les conflits armés.

Ces mozambicains sont venus acclamer leur candidat. 

Il s'agit de l'actuel président du pays, dont le parti, le Frelimo, gère le pays depuis l'indépendance. Filipe Nyusi entend bien remporter les élections générales du 15 octobre prochain. Et pour cela, sa stratégie est de ne pas parler de conflit. "Dans notre vocabulaire, nous n'avons pas de mot pour la guerre. On n'en parle pas, ça n'existe pas" nous dit-il. 


La guerre fait pourtant partie de l'Histoire du pays. 
Avant l'indépendance de 1975, le parti de l’actuel président a affronté pendant 16 ans la Renamo. 


Depuis, les tensions ne se sont jamais vraiment évanouies, et ce malgré des accords de paix signés en août dernier. 
Le chef de la Renamo et principal candidat de l'opposition, est même contesté dans ses propres rangs par une frange militaire, qui refuse de rendre les armes.


Les tensions sont d'autant plus fortes que le pouvoir est accusé d'avoir empêché l'accès aux différents scrutins à près de 4000 observateurs locaux.
« Aucun processus électoral ne peut être complet si les observateurs locaux ne peuvent participer ou ont des difficultés à participer » déplore Tania Marqués, chef adjointe de la mission européenne d'observation. 


Depuis le début de la campagne près d'une dizaine de personnes ont été assassinées.
Beaucoup de mozambicains redoutent une crise post-électorale dans le pays.

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