Coup d'Etat au Niger : le régime militaire se dit ouvert à la voie diplomatique, selon la médiation religieuse nigériane
Le régime militaire au Niger s'est dit prêt à discuter, a rapporté dimanche 13 août le chef d'une délégation de religieux nigérians, au lendemain de sa visite à Niamey. Le général Abdourahamane Tiani, à la tête des putschistes qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet, "a déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix afin de résoudre" la crise, a affirmé dans un communiqué le Sheikh Bala Lau.
Ce chef d'Izala, un mouvement islamique d'inspiration salafiste, mène une mission de médiation avec l'accord du président du Nigeria, Bola Tinubu, également président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Les excuses du général Tiani
Selon ce communiqué, le général Tiani "s'est également excusé de ne pas avoir accordé l'attention nécessaire à l'équipe envoyée par le président Tinubu et dirigée par l'ancien chef d'Etat, le général Abdulsalami Abubakar". Le 3 août, une délégation de la Cédéao menée par le général Abubakar avait atterri à Niamey, mais en était repartie au bout de quelques heures seulement sans avoir pu rencontrer le nouvel homme fort du pays. Mardi, une autre délégation, cette fois composée d'envoyés de la Cédéao, de l'Union africaine (UA) et de l'ONU n'avait pu se rendre à Niamey, le régime invoquant des raisons de sécurité.
Selon le communiqué de la médiation religieuse, le général Tiani a affirmé qu'il était "douloureux" pour les auteurs du coup que les dirigeants de la Cédéao "n'aient pas entendu leur version des faits avant de leur adresser un ultimatum". Selon le général Tiani, les militaires ont renversé le président Bazoum "en raison d'une menace imminente qui aurait affecté non seulement la République du Niger, mais aussi le Nigeria". La médiation religieuse doit rencontrer le président Bola Tinubu pour lui rapporter la teneur de cet entretien.
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