Coup d’État au Niger : pourquoi des ressortissants français sont restés sur place ?

“Certains Français ont décidé de rester pour raisons professionnelles, comme le personnel de l’ambassade de France qui reste ouverte, ou encore les humanitaires. D'autres, installés au Niger depuis des années avec leur famille, nous ont confié ne pas se sentir en danger. Ils ne sentent pas d’hostilité particulière à leur égard, et nous ont rappelé que le sentiment anti-français se dirige surtout sur la politique étrangère de l’ancienne puissance coloniale au Sahel”, explique Anne-Fleur Lespiaut.  

Risque d’intervention militaire 

“Tous ont en l’occurrence pris des mesures de sécurité, et suivent les consignes de sécurité de la chancellerie française. Ils travaillent depuis leur domicile, et ont restreint leurs déplacements. Beaucoup craignent une intervention militaire pour libérer le président Bazoum. La Cédéao a donné un ultimatum d’une semaine aux putschistes pour relâcher le président, avant d’intervenir”, conclut la journaliste.