Le Niger sous le choc après l'attaque contre le camp militaire d'Inates
L’attaque aurait fait 71 morts dans les rangs de l’armée nigérienne.
Sous le choc. Les Nigériens sont sous le choc après cette attaque, la plus meurtrière que son armée ait subi depuis 2015. "Jeudi noir pour le Niger… C’est une véritable affliction", commente sur Twitter Amadou Boukar. Du reste, les réactions sont surtout constituées de marques de sympathie à l’égard des familles des victimes.
Hier, soixante onze âmes ont fait le sacrifice suprême pour la défense leur patrie, au nom d'intérêts occultes que nous cernons à peine.
— Ibrahim Trapsida (@iboutrapsida) December 12, 2019
Paix à leurs âmes. Solidarité aux familles. Je suis #Inates #Niger pic.twitter.com/LBXZNcLjiT
L’armée elle-même semble en état de sidération. Interrogé par la radio Deutsch Welle ( DW), le ministre nigérien de la Défense, Issoufou Katambé, "ne s’explique pas que des colonnes de jihadistes aient pu ainsi progresser et passer impunément à l’attaque dans une zone si surveillée que la région d’Inates." Le ministre indique que l’Etat du Niger va "faire le point" pour comprendre "ce qui s’est réellement passé".
Une interrogation que se pose également le citoyen lambda. "Plus d’un Nigérien se demande qu’est-ce qui explique cette recrudescence des attaques sur le Niger ? Après l’attaque d’Agando le lundi, dans la même journée d’hier aurait lieu une autre à Tiloa, apprend-on. Et que dire des descentes punitives sur les chefs traditionnels de la région de Tillabéry ou de leurs représentants", peut-on lire sur le site internet Niger Inter.
Un geste de solidarité par les étudiants tchadiens au Niger.
— Leïla♀️ (@Leila_Mohamed_) December 12, 2019
"Nous étudiants tchadiens au Niger, sommes solidaires avec les FDS.
Vives les FDS
Pour que vive le Niger
Soutien #Inates pic.twitter.com/sOxG5JCf8M
"Pas de politique politicienne", déclare Omar Tchiana, ancien ministre d’Etat passé dans l’opposition au micro de RFI. "Les attaques se multiplient et sont tous azimuts. Cela implique et nécessite réellement que les Nigériens se retrouvent pour trouver les meilleures formules pour mettre fin à ces assassinats que le Niger n’a jamais connu et qui sont inédits."
Toujours chez RFI, pour Moussa Tchangari, secrétaire général de la très critique association Alternative Espaces Citoyens, "il faut s’interroger sur la façon dont nos forces sont gérées, et tout ça, ça démontre quand même des faiblesses".
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