Niger : la crise politique aggrave l'insécurité alimentaire dans le pays, avertit l'ONU
L'ONU a averti, mercredi 16 août, que la crise au Niger pourrait aggraver l'insécurité alimentaire dans le pays. Les Nations unies demandent instamment des exemptions humanitaires aux sanctions et à la fermeture des frontières.
Selon l'agence humanitaire des Nations unies (Ocha), le pays comptait plus de trois millions de personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë avant le renversement du président Mohamed Bazoum par des militaires. Plus de sept millions de personnes, actuellement considérées comme en situation d'insécurité alimentaire modérée, "pourraient voir leur situation s'aggraver en raison de la crise en cours", rappelle une étude préliminaire du Programme alimentaire mondial (PAM), qui dépend également de l'ONU.
Le PAM a assuré pour sa part qu'il continuerait à fournir de l'aide au Niger, en dépit de la crise politique en cours. "Notre travail est vital pour les plus vulnérables au Niger et doit se poursuivre, en particulier dans les circonstances actuelles", a déclaré Margot van der Velden, directrice régionale adjointe du PAM pour l'Afrique de l'Ouest.
L'agence assure avoir fourni, lors de la première semaine d'août, des vivres à 140 000 personnes dans le pays et des soins vitaux contre la malnutrition à 74 000 enfants. Mais elle a averti que les sanctions régionales et les fermetures de frontières "affectaient grandement l'approvisionnement du Niger en denrées alimentaires vitales et en fournitures médicales". "Nous demandons instamment à toutes les parties de faciliter les exemptions humanitaires", a déclaré Margot van der Velden.
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