Un faux vaccin en circulation lors d’une campagne contre la méningite au Niger
Les autorités nigériennes ont mis en garde, le 14 mars 2019, contre la présence d’un faux vaccin contre la méningite. Les épidémies sont fréquentes dans ce pays d’Afrique de l’ouest.
C’est lors d’une "mission de routine" que des inspecteurs du ministère de la santé ont découvert un "faux vaccin" dans une pharmacie privée de la capitale Niamey, comme le précise un porte-parole du ministère cité par l’AFP. Il sagit d'une version contrefaite du Mencevax ACWY. L’alerte a aussitôt été donnée aux professionnels de la santé et à la population.
Un pays à haut risque
Cette révélation intervient dix jours après le lancement d’une importante campagne de vaccination pour immuniser quelque 6 millions d’enfants contre la méningite. Situé dans la "ceinture de la méningite", une zone frappée par d’importantes épidémies, le Niger reste vulnérable et le vaccin est indispensable pour les enfants. La méningite est très contagieuse. Cette grave infection des fines membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière, "peut tuer ou entraîner de graves lésions cérébrales en quelques heures", comme le souligne l'OMS qui a financé la campagne.
Le fléau des faux médicaments
La circulation d’un faux vaccin est très inquiétante et met à mal les efforts de l’OMS et du Niger pour en finir avec les épidémies récurrentes. C'est la vaccination systématique des enfants dès 2010 qui a permis de faire reculer cette maladie mortelle dans la zone la plus touchée par les épidémies en Afrique. A ce jour, le ministère de la santé nigérien n’est pas en mesure d’évaluer "l’ampleur de la présence" du vaccin contrefait qui a probablement déjà été utilisé.
Ce n’est pas la première fois que le pays fait face à ce genre de problème.
Lors des épidémies de 2015 et 2017, l’OMS avait sonné l’alerte contre un faux vaccin qui circulait partout en Afrique de l’Ouest. Certains flacons ne contenaient que de l’eau. Les faux médicaments, vaccins compris, sont un fléau en Afrique.
Plus de 800 tonnes ont été saisis sur le continent depuis 2012. On ne sait pas combien d'autres médicaments "douteux ou périmés" continuent à circuler encore.
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