Aucune nouvelle des filles enlevées par Boko Haram
Ils ne sont plus qu'une poignée à participer à cette marche silencieuse de soutien aux jeunes filles enlevées. Une faible mobilisation qui illustre l'oubli qui a lentement recouvert le kidnapping des jeunes filles. «En prenant nos filles, les terroristes ont pris nos voix. On ne peut plus parler. On n'existe plus. Mais nos filles existent.» crie une manifestante.
Elles manifestent, du ruban adhésif sur leur bouche, pour illustrer ce mutisme. Le silence est retombé sur le sort des jeunes filles, leurs enfants. L'une de ces mères résume cette année d'attente. «Nous devions les protéger et nous avons échoué. Et l'autre bonne action que nous avions à faire par la suite, était de les secourir. Et ça aussi, jusqu'à présent, nous n'y sommes pas parvenus.»
Quant aux autorités nigérianes, elles sont tout aussi impuissantes. Le nouveau président, Muhammadu Buhari, a prévenu qu'il ne pouvait pas garantir la libération des lycéennes de Chibok. «Leur localisation reste inconnue». Pourtant, dès l'annonce de sa victoire électorale, Muhammadu Buhari a fait de la libération des otages une priorité.
57 adolescentes ont réussi à fuir peu de temps après leur enlèvement. Mais personne n'a de nouvelles des autres. Selon le chef de Boko Haram, elles sont toutes converties et mariées de force. Ce qui pourrait expliquer qu'aucun groupe n'a été repéré.
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