Nigeria : l'aviation tchadienne bombarde une ville tenue par Boko Haram
Selon des sources sécuritaires tchadiennes et camerounaises, un premier raid a été mené par l'armée tchadienne samedi à la mi-journée par deux chasseurs qui ont largué leurs bombes sur la ville.
L'aviation tchadienne mène une opération anti-Boko Haram. Samedi 31 janvier, elle a bombardé la ville nigériane de Gamboru, située à la frontière camerounaise et tenue depuis plusieurs mois par le groupe islamiste. Gamboru est séparée par un pont d'à peine 500 mètres de la ville camerounaise de Fotokol où des combats ont opposé vendredi islamistes nigérians et soldats tchadiens.
Vendredi et samedi, l'Union africaine a appelé à la mobilisation en Afrique contre les islamistes nigérians lors d'un sommet à Addis Abeba et a demandé la mise en place d'une force régionale de 7 500 hommes. Une proposition soutenu par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Gamboru bombardé par l'armée tchadienne
Selon des sources sécuritaires tchadiennes et camerounaises, un premier raid a été mené par l'armée tchadienne samedi à la mi-journée par deux chasseurs qui ont largué leurs bombes sur la ville. Selon des sources tchadiennes, ce premier raid a été suivi d'autres bombardements autour de la zone de Gamboru. Les avions de chasse "agissent pour permettre aux soldats tchadiens d'entrer à Gamboru", a expliqué à l'AFP une source sécuritaire camerounaise établie dans la région de Fotokol.
Le Cameroun a déployé dans la région de l'Extrême-Nord, frontalière du Nigeria, ses troupes d'élite du Bataillon d'intervention rapide (BIR) à l'été 2014 pour contrer les islamistes nigérians. Depuis, Yaoundé avait sollicité à plusieurs reprises un soutien de la communauté internationale pour faire front. Le Tchad a répondu à cet appel et dépêché un important contingent au Cameroun pour aider son voisin à contrer les raids meurtriers de Boko Haram sur son sol.
123 islamistes tués en deux jours
Jeudi et vendredi, des combats avaient opposé les soldats tchadiens aux islamistes à Fotokol et dans ses environs. Le bilan de ces combats est de "trois morts et 12 blessés" au sein de l'armée tchadienne et de 123 islamistes tués, avait indiqué vendredi soir l'état-major, précisant que les militaires avaient été tués "par des engins explosifs de fabrication artisanale".
Selon l'hôpital militaire de N'Djamena, un soldat blessé lors de ces attaques est mort samedi, portant le bilan de pertes tchadiennes à quatre morts.
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