Nigeria : au moins 23 personnes tuées par des jihadistes présumés dans le nord-est du pays
Fin avril, une trentaine de ferrailleurs avaient été tués dans le village de Mudu, dans le même district, par des militants présumés de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest.
Toutes les victimes sont des hommes qui appartenaient à une communauté de ferrailleurs. Au moins 23 personnes ont été exécutés par des hommes armés, mardi 7 juin, dans le nord-est du Nigeria, a appris l'AFP jeudi 8 juin auprès de milices locales. "Pour le moment, 23 corps ont été retrouvés, tous massacrés par les terroristes", a assuré Babakura Kolo, le chef d'une milice d'auto-défense locale, contacté avec difficulté par l'agence de presse en raison de la destruction des relais téléphoniques par les jihadistes.
Plus tôt, des militants soupçonnés d'appartenir au groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) avaient enlevé les victimes parmi un groupe d'une cinquantaine de ferrailleurs qui s'étaient rendus dans le village de Magdala, dans le district de Dikwa, dans l'est de l'Etat de Borno, à une vingtaine de kilomètres de la frontière tchadienne. "Trois personnes ont réussi à revenir à Dikwa, mais on ignore tout du sort de la vingtaine d'autres ferrailleurs", a ajouté le responsable de la milice locale.
Une trentaine de ferrailleurs tués en avril
Ces ferrailleurs, qui se déplacent beaucoup à la recherche de métaux de récupération, sont fréquemment accusés par les jihadistes de renseigner les autorités sur les mouvements des militants dans la région, berceau du groupe islamiste Boko Haram, dont l'Iswap a fait sécession en 2016. Fin avril, une trentaine de ferrailleurs avaient été tués dans le village de Mudu, dans le même district, par des militants présumés de l'Iswap.
Les violences liées au jihadisme apparu en 2009 dans le nord-est du Nigeria ont coûté la vie à 40 000 personnes et en ont poussé deux millions d'autres à fuir leur foyer, selon l'ONU.
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