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La première Gay Pride en Ouganda
Ils dansent sur les bords du lac Victoria et défient le gouvernement. Les militants de la cause homosexuelle en Ouganda ont fêté le 9 août 2014 l'annulation d'une nouvelle législation anti-homosexualité. La riposte ne s'est pas fait attendre. Le gouvernement contre-attaque et fait appel de cette décision de justice.
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«C'est l'occasion de nous retrouver. Tout le monde devait se cacher à cause de cette loi contre l'homosexualité», déclare à l'AFP, une des organisatrices du rassemblement, Sandra Ntebi. La manifestation, baptisée « Uganda Pride» s'est tenue, sur invitation, dans un jardin botanique près du palais présidentiel d'Entebbé, à 35 kilomètres de la capitale Kampala.
«L'Ouganda a ses homosexuels. Il faut vous y faire», proclame un auto-collant. Un couple brandit une banderole arc-en-ciel appellant les «gens à se donner la main» pour mettre fin au «génocide» dont seraient victimes les homosexuels ougandais.
L'Ouganda est un pays très «verrouillé» en matière de sexualité. L'homosexualité y est passible de la prison à vie depuis 50 ans, soit depuis l'époque coloniale. L'annulation de la nouvelle loi, durcissant la répression anti-gay, par la Cour constitutionnelle, le 1er Août, est une rare, si ce n'est l'unique bonne nouvelle pour la communauté gay. Une annonce fêtée par une foule munie de drapeaux arc-en-ciel, de déguisements, de chants et de pancartes vantant la fierté gay.
C'est en février 2013 que le président Yoweri Museveni avait promulgué cette loi plus répressive. A l'époque, plusieurs bailleurs de fonds, dont les USA, avaient suspendu certaines de leurs aides.
Mais la fête pourrait bientôt être gâchée. Les partisans du durcissement de la loi anti-gay n'ont pas dit leur dernier mot. Et l'Etat a fait appel de la décision du Conseil constitutionnel d'annuler cettre très polémique nouvelle loi, selon RFI.fr Fred Ruhinda, adjoint du conseiller légal du gouvernement déclare :«Nous ne sommes pas satisfaits de la décision de la cour et nous avons fait appel. La loi n'avait pas l'intention de stigmatiser les homosexuels. Elle visait l'intérêt général».
Cette nouvelle loi maintient la prison à vie pour les homosexuels, mais y ajoute la répression de la «promotion de l'homosexualite» et l'obligation de dénoncer les homosexuels.
Le président Museveni avait promulgué cette législation en vue de la présidentielle de 2016 dans un pays où l'homophobie est largement répandue. Une homophobie relayée par les puissantes églises évangélistes.
Mais quelle que soit l'issue de cette bataille juridique, les militants ougandais assurent se battre aussi pour leurs camarades africains. «Depuis que j'ai découvert que j'étais gay, j'avais peur de me montrer, mais j'en ai aujourd'hui le courage» déclare Alex Musoké. Tous les participants de cette «fête des fiertés» jurent que leur mobilisation se poursuivra jusqu'à ce que la législation soit définitivement abandonnée.
L'homosexualité reste un sujet sensible sur le continent africain. Une pratique «illégale». «Nous sommes prêts depuis très longtemps parceque c'est une bataille qui est une question de vie ou de mort pour nous», assure Pepe Onzima, porte-parole de la communauté gay ougandaise.
«L'Ouganda a ses homosexuels. Il faut vous y faire», proclame un auto-collant. Un couple brandit une banderole arc-en-ciel appellant les «gens à se donner la main» pour mettre fin au «génocide» dont seraient victimes les homosexuels ougandais.
L'Ouganda est un pays très «verrouillé» en matière de sexualité. L'homosexualité y est passible de la prison à vie depuis 50 ans, soit depuis l'époque coloniale. L'annulation de la nouvelle loi, durcissant la répression anti-gay, par la Cour constitutionnelle, le 1er Août, est une rare, si ce n'est l'unique bonne nouvelle pour la communauté gay. Une annonce fêtée par une foule munie de drapeaux arc-en-ciel, de déguisements, de chants et de pancartes vantant la fierté gay.
C'est en février 2013 que le président Yoweri Museveni avait promulgué cette loi plus répressive. A l'époque, plusieurs bailleurs de fonds, dont les USA, avaient suspendu certaines de leurs aides.
Mais la fête pourrait bientôt être gâchée. Les partisans du durcissement de la loi anti-gay n'ont pas dit leur dernier mot. Et l'Etat a fait appel de la décision du Conseil constitutionnel d'annuler cettre très polémique nouvelle loi, selon RFI.fr Fred Ruhinda, adjoint du conseiller légal du gouvernement déclare :«Nous ne sommes pas satisfaits de la décision de la cour et nous avons fait appel. La loi n'avait pas l'intention de stigmatiser les homosexuels. Elle visait l'intérêt général».
Cette nouvelle loi maintient la prison à vie pour les homosexuels, mais y ajoute la répression de la «promotion de l'homosexualite» et l'obligation de dénoncer les homosexuels.
Le président Museveni avait promulgué cette législation en vue de la présidentielle de 2016 dans un pays où l'homophobie est largement répandue. Une homophobie relayée par les puissantes églises évangélistes.
Mais quelle que soit l'issue de cette bataille juridique, les militants ougandais assurent se battre aussi pour leurs camarades africains. «Depuis que j'ai découvert que j'étais gay, j'avais peur de me montrer, mais j'en ai aujourd'hui le courage» déclare Alex Musoké. Tous les participants de cette «fête des fiertés» jurent que leur mobilisation se poursuivra jusqu'à ce que la législation soit définitivement abandonnée.
L'homosexualité reste un sujet sensible sur le continent africain. Une pratique «illégale». «Nous sommes prêts depuis très longtemps parceque c'est une bataille qui est une question de vie ou de mort pour nous», assure Pepe Onzima, porte-parole de la communauté gay ougandaise.
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