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Panama Papers: le scandale éclabousse aussi l'entourage de dirigeants africains

Article rédigé par Frédérique Harrus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le scandale de la fuite des «Panama Papers» n'épargne aucun continent. Des montages financiers illégaux se trouvent exposés sur la place publique. Si aucun chef d'Etat africain en exercice n'est cité, il n'en va pas de même pour certains dirigeants, voire leurs proches, qui apparaissent comme détenteurs de comptes.

Le neveux du président sud-africain Jacob Zuma est un caillou de plus dans la chaussure du dirigeant. Magnat des mines, Khulubuse Zuma affichait volontiers son standing avec cigares et jusqu'à 19 voitures de collection. En juin 2015, un tribunal sud-africain a déclaré Khulubuse Zuma responsable en tant que président de l'effondrement d'une société minière d'or qui a conduit à plus de 5.000 suppressions d'emplois. Ce dont il s'est vigoureusement défendu (dans les attendus du procès). Ce qui apparaît dans les Panama Papers, c'est que Zuma (neveu) était lié à Caprikat Limited, l'une des deux entreprises qui ont escroqué avec succès une fortune pétrolière de près de 100 milliards de rands sud-africains (5.8 milliards d'euros) à des personnes en difficulté de la République démocratique du Congo. (AFP PHOTO / Siphiwe Sibeko)
Sœur jumelle de Joseph Kabila, le président de la République démocratique du Congo. Elle est la députée de Kalémie à l'Assemblée nationale. Aux côtés de l'homme d'affaires Kalume Nyembwe Feruzi, Jaynet Kabila a été co-administratrice de la société Keratsu Holding Limited, le 19 juin 2001, quelques mois après l’élection de son frère à la magistrature suprême. La société congolaise Keratsu Holding Ltd a détenu des parts dans l'un des principaux opérateurs téléphoniques de la République démocratique du Congo. (AFP PHOTO / STRINGER)
Fils aîné du président égyptien déchu, Hosni Moubarak. Homme d'affaires, il fut arrêté avec son frère lors de la chute de son père. Ils ont été accusés avec leur père d'avoir détourné plus de 10 millions d'euros d'argent public, qui auraient été utilisés pour la rénovation de ses palais présidentiels. Un tribunal du Caire a abandonné en novembre 2015 les charges de complicité de meurtres de manifestants lors du soulèvement de 2011, contre les deux frères, pour cause de prescription. Ils doivent toutefois encore être jugés pour une autre affaire de corruption en Bourse. L'affaire «Panama Papers» tombe donc particulièrement mal pour Alaa. (AFP PHOTO/Amro Maraghi)
Quatrième épouse de l'ancien chef de l'Etat Guinéen Lansana Conté. Des allégations de corruption avaient visé Mamadie Touré, la compagne de l'ancien président guinéen, dans le dossier du minerai de fer du mont Simandou, et qui ont conduit au retrait de la concession minière à BSGR. On se rappelle qu’en 2014 ses trois propriétés en Floride (USA) avaient été saisies. Parce qu’elle aurait reçu, selon la justice américaine, des paiements de 5,3 millions de dollars afin d’aider la compagnie minière BSGR du milliardaire israélien Benny Steinmetz à acquérir des droits sur le gisement de Simandou. Les biens immobiliers de Mamadie saisis en Floride étaient le fruit de blanchiment d’argent et un système de corruption pour obtenir des droits miniers en Guinée. La valeur était  évaluée à un million de dollars. Elle réapparaît donc, via les «Panama Papers» dans une autre affaire que celle de la BSGR. (Image extraite d'une vidéo datée de 2006)
Il est ministre angolais du Pétrole de 1999 à 2002, puis ministre de l’Energie et de l’Eau de 2002 à 2008. Il est de nouveau nommé ministre du Pétrole en 2008. Cet ingénieur en électromécanique travailla d'abord dans des compagnies pétrolières et dans la distribution et la commercialisation d'énergie, avant d'entamer une carrière politique. Ministre du pétrole de manière régulière depuis 2008, ce qui est loin d'être négligeable, puisque c'est la production de l'Angola qui met l'Afrique au deuxième rang des producteurs de pétrole. (REUTERS/Heinz-Peter Bader)
Ministre algérien de l'Industrie et des Mines. Sa proximité avec le président et son entourage est de notoriété publique. Les «Panama Papers» révèlent qu'il est propriétaire d'une société offshore, Royal Arrival Corp, domiciliée au Panama. La société créée en avril 2015 opère dans les domaines des transactions commerciales et le transport maritime, avec plusieurs pays, dont l'Algérie. Or, Abdeslam Bouchouareb est en première ligne dans les dossiers liés à l'investissement étranger et aux importations. Son nom avait déjà été évoqué auparavant alors qu'un livre avait révélé que Bouchouareb détenait des biens immobiliers à Paris, dont un luxueux appartement avec vue sur la Seine. Souvent contesté, il est régulièrement visé dans des affaires diverses, mais jamais inquiété par la justice. (AFP PHOTO/ Farouk Batiche)

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