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Casques bleus au Mali: les Canadiens et leurs hélicoptères en renfort
Les premiers soldats canadiens sont arrivés au Mali dans le cadre de la mission de paix de l’ONU (Minusma). Leur participation est loin d’être symbolique. Ils débarquent avec des hélicoptères qui, depuis le retrait du contingent allemand, font défaut aux Casques bleus.
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C’est un véritable jeu de chaises musicales auquel on assiste dans les airs du Mali. Tour à tour, les hélicoptères déployés par les pays contributeurs quittent les lieux.
Dernier cas en date, l’Allemagne vient de retirer ses hélicoptères Tigre et NH-90. En tout, huit appareils qui ont eux-mêmes permis de compenser le départ des appareils néerlandais en 2017. L’Allemagne était venue en force avec plusieurs centaines d’hommes et surtout huit hélicoptères: quatre de transport et quatre d’attaque. Mais le mandat des 800 hommes ne pouvait pas dépasser 2018, comme l’avait décidé le Parlement allemand.
Le départ de ces appareils crée un manque important dans le dispositif de l’ONU. Le transport aérien est en effet idéal au Mali, en raison de la grandeur du pays et de l’absence d’infrastructures routières de qualité. Ainsi, selon le site spécialisé Opex 360, les appareils allemands ont assuré plus de 330 missions et totalisé plus de 2200 heures de vol. Transports de troupes, évacuation de blessés, appui aérien aux Casques bleus, la palette est variée.
Autre pays contributeur en moyens aériens, la Belgique va également retirer ses appareils. Il était donc urgent que le Canada, comme il l’avait annoncé, déploie son contingent. Mais si l’élément précurseur est en place, les appareils ne seront opérationnels qu’en août 2018. Autre bémol, les Nations Unies voudraient le double d’appareils pour mener à bien les missions, mais les contributeurs ne se bousculent pas.
Forte usure du matériel
Mais l’hélicoptère a un coût à l’usage très élevé. Il est mis à rude épreuve dans les sables du désert et l’entretien doit être renforcé. D’ailleurs, les Canadiens ont prévu de déployer un appareil supplémentaire pour chaque modèle, afin de prévenir tout problème mécanique. On imagine qu’ils y piocheront les pièces défaillantes.
Ce qui n‘empêche pas la casse. La Bundeswehr a perdu deux de ses hommes lors du crash d’un Tigre en juillet 2017 au nord de Gao. L’enquête pour déterminer les causes de l’accident n’est toujours pas bouclée. Les médias canadiens du reste mettent l’accent sur la difficulté de l’opération. Radio Canada parle d’une «périlleuse mission de paix».
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