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LA VIDEO. Somalie : un conflit oublié

L'attentat de Mogadiscio, le 14 octobre 2017, a fait au moins 358 morts, selon un dernier bilan. Il met en lumière la menace persistante du mouvement islamiste shabab né dans les années 2000. Rappel d'un conflit oublié.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des Somaliens prient pour les victimes de l'attentat de Mogadiscio, le 20 octobre 2017.  (Mohamed ABDIWAHAB / AFP)

L'attentat à Mogadiscio est le plus meurtrier de l'histoire de Somalie où le conflit dure depuis plus de 25 ans. 

Le début du chaos
Dans cette société clanique, le paysage politique est très compliqué. En 1991, le népotisme et la corruption mènent à la chute du régime. Le dictateur Mohamed Siad Barré tombe mais les chefs de guerre se multiplient. Et parmi eux, il y a des islamistes. Le pays plonge dans l’anarchie.

Le fiasco américain
Fin 1992, les Américains mènent une opération internationale pour pacifier la Somalie en proie à la famine. Mais la situation dégénère et les forces américaines, puis onusiennes, se retirent quelques mois plus tard. C’est un échec. «Cela faisait peu de cas de l'histoire de l'Etat en Somalie, des rivalités politiques et régionales qui existaient et que l'intervention internationale gelait, mais ne faisait pas disparaître. Plus l'incapacité de l'ONU à mener un projet aussi ambitieux», souligne Roland Marchal, chercheur au CERI.

Les islamistes Shabab
Dans les années 2000, les islamistes montent en puissance. Le mouvement Shabab (les jeunes en arabe) inquiète, y compris dans les pays voisins.
Une force militaire africaine se déploie dans le pays pour déloger les insurgés islamistes. En 2011, ils sont chassés de la capitale Mogadiscio. Mais le mouvement shabab perdure. 
«C'est une organisation politico-militaire. Ce n'est pas simplement un groupe d'hystériques qui veulent tuer des gens en se faisant sauter. Ils ont un projet politique, un projet d'Etat pour la Somalie qui a des résonances au sein de la population» exlique Roland Marchal.

Un nouveau président
Depuis début 2017, il y a un nouveau président à la tête de l’Etat, Mohamed Abdullahi Mohamed. Il est soutenu par les Occidentaux et peut compter sur les 22 000 soldats de la force africaine déployés dans le pays depuis 10 ans. 
Cela ne suffit pas à ramener la stabilité en Somalie où tous les problèmes sous-jacents à la guerre civile n’ont jamais été réglés.

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