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Le terrorisme a fait plus de 4000 morts en 2019 dans le Sahel

Les attaques à répétition visent à la fois des civils et des postes militaires dans trois pays de la région.

Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Un soldat nigérien devant les tombes des militaires tués par une attaque jihadiste 5 jours plus tôt, photo prise le 15 décembre 2019. (BOUREIMA HAMA / AFP)

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont les pays pris pour cible par les nombreux groupes jihadistes. Le nombre de victimes a été multiplié par cinq depuis 2016, selon l’ONU.

Une violence sans précédent

L’année 2019 est la plus meurtrière si l’on se base sur les chiffres annoncés par le chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS). Mohamed Ibn Chambas parle d’au moins 4000 morts civils et militaires tués dans les attaques terroristes menées dans les trois pays du Sahel. Et c'est le Burkina Faso qui paie le plus lourd tribut.

Le nombre de personnes tuées au Burkina Faso est passé d'environ 80 en 2016 à plus de 1800 en 2019

Mohamed Ibn Chambas, représentant de l'ONU au Sahel

Dix fois plus de déplacés

Le représentant de l'ONU au Sahel souligne que la cible géographique des attaques s'est déplacée veet "menace de plus en plus les Etats côtiers de l'Afrique de l'Ouest". Mohamed Ibn Chambas rappelle aussi que l'insécurité a augmenté le nombre de déplacés. Près d’un demi-million de personnes vivent loin de chez elles. Selon lui, de nombreuses actions sont menées par des groupes d’extrémistes qui se livrent à des activités illicites, y compris l'exploitation minière artisanale illégale dans certaines zones qui soutiennent leurs réseaux.

A ce titre, le responsable onusien souligne l’importance de renforcer les gouvernements de la région et d’agir en vue de la "stabilisation, le relèvement et le développement" du Sahel.


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