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"Nous réclamons les élections pour une démocratie digne et honnête" : en République démocratique du Congo, le ras-le-bol contre le président Kabila s'amplifie

En République démocratique du Congo, les électeurs doivent élire leur président ce week-end mais beaucoup annoncent déjà que le vote risque de ne pas être crédible. 

Article rédigé par franceinfo, Anthony Fouchard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
De jeunes manifestants protestent à Beni deux jours avant l'élection présidentielle en RDC.  (ALEXIS HUGUET / AFP)

Après quasiment deux décennies au pouvoir en République démocratique du Congo, le président Joseph Kabila doit normalement passer la main. Les élections ont lieu dimanche 30 décembre mais les soucis logistiques perdurent et beaucoup annoncent déjà que cette élection risque de ne pas être crédible. 

Les élections déjà repoussées trois fois 

Le régime du président Kabila est de plus en plus critiqué en RDC. Après 17 ans de règne sans partage, le chef de l'État exerce sans mandat légal depuis décembre 2016 car les élections ont été repoussées trois fois. Claude Kinyuyi, activiste d’un mouvement de vigilance citoyenne résume le bilan du régime en place : "Ils ont été incapables d'assurer la sécurité de la population. Ce régime a largement prouvé son incompétence et son incapacité en terme de gestion de la chose publique", dit-il. 

Il n'y a vraiment aucune raison de donner, encore une fois, notre confiance à ce régime

Claude Kinyuyi

à franceinfo

La population de la République démocratique du Congo est l'une des plus pauvres du monde alors que le pays regorge de richesses, accaparées par une minorité. "Aujourd'hui, nous réclamons les élections pour que nous ayons une démocratie digne et honnête", affirme le docteur Balamisho Descartes qui habite dans le nord-est du pays. En attendant, grâce au développement de l’armée, Joseph Kabila a pu maintenir l’unité du Congo, un pays toujours déchiré par les guerres et les massacres, quasi-quotidien dans l’est du pays. 

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