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République démocratique du Congo : l'annonce de l'éruption d'un volcan proche du Nyiragongo était une "fausse alerte"

Le ministère de la Communication avait dans un premier temps fait état d'une éruption de "faible intensité", ne menaçant aucune zone habitée sur un flanc nord de ce volcan.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'éruption du volcan Nyiragongo en République démocratique du Congo, le 22 mai 2021.  (ALEX MILES / AFP)

Pas de nouvelle éruption en République démocratique du Congo (RDC). L'annonce, par le gouvernement, de l'éruption d'un petit volcan proche du Nyiragongo, dans l'est du pays, était une "fausse alerte", a annoncé peu après ce même gouvernement, samedi 29 mai. 

"Fausse alerte sur Nyamuragira. Un avion vient de survoler toute la zone des flancs de ce volcan. Aucune éruption n'a été constatée", a indiqué sur twitter le ministère de la Communication, après avoir fait état d'une éruption de "faible intensité" et ne menaçant aucune zone habitée sur un flanc nord de ce même volcan. "Il s'est agit plutôt d'intenses activités de carbonisation du bois en charbon de bois, dont la fumée a été perçue comme une activité du volcan", a expliqué le ministère.

Le porte-parole du gouvernement avait cité le nom du Murara, un cratère secondaire du Nyamuragira, volcan très actif dont les laves s'écoulent toujours dans le parc national des Virunga. 

Près de 400 000 déplacés 

La région de Goma est une zone d'intense activité volcanique, avec six volcans, dont le Nyiragongo et le Nyamuragira, qui culminent respectivement à 3 470 et 3 058 mètres.

Le Nyiragongo est entré en éruption sans aucun signe précurseur le 22 mai. Deux immenses coulées de lave se sont échappées des flancs du volcan, dont l'une est venue s'immobiliser dans les faubourgs Nord-Est de Goma. Au moins 34 personnes ont trouvé la mort, et entre 900 et 2 500 habitations ont été détruites.

Près de 400 000 personnes sont actuellement déplacées, dans la province voisine du Sud-Kivu, la région du Masisi et plus au nord, depuis l'évacuation "préventive" décidée par le gouvernement. Quelques milliers de personnes ont également trouvé refuge au Rwanda. Les critiques envers les autorités se multiplient depuis cette éruption soudaine, et l'évacuation surprise et chaotique de Goma qui a suivi. 

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