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Vingt-cinq ans après le génocide au Rwanda, Emmanuel Macron veut faire du 7 avril une "journée de commémoration"

Le Rwanda se remémore le génocide de 1994, au cours duquel au moins 800 000 personnes ont été massacrées en cent jours, essentiellement parmi les Tutsis. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Emmanuel Macron rencontre des représentants d'Ibuka, une association de soutien aux victimes et rescapés du génocide rwandais, le 7 avril 2019 à l'Elysée.  (PHILIPPE WOJAZER / AFP)

Le président s'est exprimé à l'occasion de la commémoration des 25 ans du génocide des Tutsis au Rwanda. Saluant le travail de mémoire conduit par les rescapés, Emmanuel Macron a souhaité que la date du 7 avril soit désormais une journée de commémoration du génocide des Tutsis, indique dimanche 7 avril un communiqué de la présidence. 

"Le président de la République exprime sa solidarité avec le peuple rwandais et sa compassion à l'égard des victimes et de leurs familles", poursuit le texte de l'Elysée. En 1994, au moins 800 000 personnes ont été tuées en cent jours, essentiellement parmi l'ethnie tutsie.  

Faire la lumière sur le rôle de la France

Emmanuel Macron a par ailleurs reçu vendredi au palais présidentiel des représentants d'Ibuka France, association de soutien aux victimes et rescapés du génocide. Il a annoncé la mise en place d'une commission d'historiens et chercheurs afin de faire la lumière sur le rôle controversé de Paris dans cette tragédie et apaiser les relations avec Kigali. Cette commission aura accès à "toutes les archives françaises concernant le Rwanda entre 1990 et 1994".

Les zones d'ombre sur le rôle de Paris avant, pendant et après ce génocide sont une source récurrente de polémiques. Parmi les points les plus discutés figurent l'ampleur de l'assistance militaire apportée par la France au régime du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana de 1990 à 1994 et les circonstances de l'attentat qui lui a coûté la vie le 6 avril 1994, élément déclencheur du génocide.

Enfin, le président français a annoncé un renforcement des moyens judiciaires et policiers pour poursuivre d'éventuels participants au génocide qui se trouveraient en France.

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