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Sénégal : Manko le banquier à scooter

Une banque sans agence ni guichet, où le conseiller vient à vous en scooter, et où toutes les opérations se font via le téléphone mobile. Le groupe Société Générale a lancé Manko à Dakar il y a deux ans, dans une stratégie d'une bancarisation du pays.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
A Dakar, siège de Manko la banque sénégalaise sans agence. (Jeune Afrique)

C’est une filiale de la Société Générale pour le moins originale. A mi-chemin entre microcrédit et banque traditionnelle, elle permet de toucher des populations qui n’étaient pas acceptées par les banques, notamment en raison de revenus irréguliers issus de l’économie informelle.
 
Manko propose ainsi placements et prêts, mais aussi transfert d’argent et paiement de factures. Des commerçants partenaires permettent aux clients d’effectuer dépôts et retraits d’espèces.
 
Cool attitude
Parmi les nombreuses formules d’adhésion, la moins chère s’élève à 500F cfa par mois (0,76 euro). Un coût minime pour attirer les plus réticents à placer leur argent sur un compte en banque. De son côté, la Société Générale surveille étroitement le niveau des impayés.
 


D’ailleurs, une des missions principales des conseillers à scooter est de recouvrir les impayés. Cela fonctionne plutôt bien, puisque le niveau est maintenu sous les 5%, alors que la banque en deux ans a prêté 8,8 millions d’euros. Le scooter est également un élément qui casse les clichés sur un secteur d’activité réputé austère et sans pitié.

Crédit moins cher 
La banque se positionne également sur le microcrédit aux entreprises de l’économie informelle. Elle annonce des taux d’intérêt bien en deçà de la moyenne des tarifs pratiqués. 15% au lieu de 24%. Elle espère ainsi attirer les petits commerçants.
 
Manko a lancé l’expérience à Pikine dans la banlieue de Dakar. Selon le magazine Jeune Afrique, en deux ans la banque a conquis 5000 clients. Si le concept fonctionne, il sera étendu à tout le pays puis au continent africain. De fait, le potentiel de développement est énorme.326 millions d’Africains n’ont pas de compte en banque.

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