Situation dramatique à Madagascar
"J'appelle les forces de l'ordre et la population à se donner la main pour rétablir le calme et l'ordre à Antananarivo et dans tout Madagascar", a déclaré dans la soirée le président Marc Ravalomanana sur la télévision nationale, accusant l'opposition d'avoir "dépassé les bornes".
Ce 7 février restera comme une journée noire à Madagascar. Dans l'après-midi, des policiers ont ouvert le feu à balles réelles sur des partisans du maire déchu d'Antananarivo Andry Rajoelina, qui voulaient investir le palais abritant le bureau du président dans le centre de la capitale. Bilan : au moins 23 morts et 85 blessés.
De son côté, le Premier ministre Charles Rabemananjara a annoncé, que le couvre-feu nocturne actuellement en vigueur dans la capitale était prolongé d'une semaine.
Ces nouvelles violences portent à au moins 91 personnes le nombre de morts depuis le début du bras de fer qui s’est engagé le 26 janvier entre l’opposant au régime Andry Rajoelina et le président Ravalomanana.
Accusant Ravalomanana de se comporter en dictateur, Rajoelina s'était déclaré la semaine dernière "en charge" du pays. Démis de ses fonctions cette semaine, il avait menacé de d'installer un gouvernement-bis d'ici le week-end si le président refusait de démissionner.
Cécile Mimaut, avec agences
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