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Covid-19 : un tribunal kényan suspend l'obligation vaccinale pour accéder à certains lieux publics

Un homme d'affaires a déposé un recours contre une directive "tyranique" et anticonstitutionnelle. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des personnes attendant de s'inscrire pour recevoir leur première dose du vaccin AstraZeneca au centre de santé Dandora à Nairobi, le 10 août 2021. (SIMON MAINA / AFP)

Un tribunal kényan a suspendu, mardi 14 décembre, une décision du gouvernement interdisant aux personnes qui ne sont pas complètement vaccinées contre le Covid-19 d'accéder à certains édifices publics ainsi qu'à certains lieux fréquentés comme les parcs nationaux, les bars et restaurants. Le gouvernement avait annoncé le mois dernier qu'à partir du 21 décembre, il serait obligatoire de présenter un certificat de vaccination notamment pour accéder à certains services publics, comme les hôpitaux, écoles, centres des impôts et bureaux d'immigration. Un juge a suspendu (lien en anglais) temporairement cette décision, dans l'attente de l'étude d'un recours déposé par un homme d'affaires qualifiant cette directive de "tyrannique" et de violation flagrante de la Constitution.

Obligation vaccinale

Certaines organisations, dont l'ONG Human Rights Watch (HRW), ont jugé cette directive discriminatoire et appelé le gouvernement à retirer cette obligation de vaccination complète, qui s'applique également aux visiteurs en provenance d'Europe. "Si le gouvernement a l'obligation de protéger sa population contre les menaces graves pour la santé publique, les mesures doivent être raisonnables et proportionnées", a déclaré HRW dans un communiqué (lien en anglais). L'ONG a souligné qu'il n'y avait pas assez de stocks de vaccins pour tous les adultes avant la date d'entrée en vigueur prévue. 

Emergence du variant Omicron

Le Kenya n'a complètement vacciné que 3,2 millions de personnes, soit 12% de la population adulte, selon les chiffres officiels, alors que le gouvernement avait fixé un objectif de 27 millions d'ici la fin 2022. Le ministre de la Santé, Mutahi Kagwe, a défendu cette décision, affirmant qu'il était du devoir du gouvernement de protéger les personnes vaccinées contre toute exposition à l'infection. "C'est encore plus essentiel avec l'émergence du variant Omicron. Les experts ont averti qu'il est plus infectieux que les formes précédentes du virus", a déclaré Mutahi Kagwe dans un communiqué.

Le Kenya a enregistré un total de 256 484 cas de contamination au Covid-19, dont 5 349 décès.

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