De l’eau potable pour tous et à peu de frais
Deux milliards de personnes, le tiers de la population mondiale, n’ont pas accès à une eau potable. 320 millions d'entre elles vivent en Afrique, selon un rapport datant de 2017. Dans le même temps, 159 millions de personnes continuent de boire de l’eau de surface non traitée puisée dans des cours d’eau ou dans des lacs, précise le rapport. Pour 263 millions d’êtres humains, il faut marcher une demi-heure pour trouver une eau consommable.
Il y a l’accès à l’eau potable, il y a également le problème de l’assainissement. Car les eaux souillées sont rejetées dans la nature sans aucun traitement, polluant d’autres réserves d’eau. On croit, à tort, que les problèmes sont liés à l’absence d’eau. En fait même des fleuves comme le Niger, le troisième d’Afrique, ne fournissent pas une eau de qualité. Le Niger serait ainsi devenu un «égout à ciel ouvert».
Face à cette problématique de l’accès à l’eau potable, l’offre d’une «jeune pousse» française est séduisante. D’abord il y a le système de traitement que l’entreprise a baptisé «Water kiosk». Il permet de traiter n’importe quel point d’eau (source, rivière, mare) et de rendre l’eau potable. La machine produit un m3 d’eau potable par heure et sans dépense énergétique grâce à des panneaux solaires. Le client vient s’alimenter à cette «source» et règle avec des jetons numériques achetés en ligne. Afin d’éviter l’usage de bouteilles plastiques, véritable plaie en Afrique, la distribution se fera par bonbonne consignée.
L’avantage du système est conséquent et permet la fourniture d’eau potable quasimrnt partout. Le système se veut également économique. Il est inutile de réaliser un réseau de distribution coüteux, tant pour la construction que pour le fonctionnement. O’Claire assure pouvoir fournir une eau 12 à 15 fois moins chère que le prix du marché.
Pour financer l’installation des «Water kiosks», la société lance une levée de fond en cryptomonnaie. Premier niveau, créer une monnaie virtuelle baptisée Water coin. Ce serait le moyen le plus rapide et le moins contraignant. Pas besoin de fournir des comptes de société et autres preuves de solidité financière. Mais en l’absence de garanties, les partenaires ne se bousculent pas. Il faudrait l’équivalent de 20 millions d’euros pour financer l’installation d’un millier de kiosks dans le monde, dont 400 en Afrique.
Un système qui pourrait améliorer le quotidien de milliers de personnes. Dans le monde, plus de 800.000 personnes meurent à cause d’une eau contaminée.
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