L'après-coronavirus aux Seychelles : les touristes israéliens pourraient être les premiers à profiter des plages de l'archipel
Des discussions sont en cours avec Israël, peu touché par le virus, pour permettre à ses citoyens de reprendre leurs visites.
La pandémie de Covid-19 venue de Chine chamboule tout sur son passage. A l'heure où de nombreux pays se déconfinent, certaines destinations touristiques préfèrent choisir des visiteurs dont la contrée d'origine n'a pas été trop touchée par la maladie. Une sorte de passeport sanitaire non officiel censé limiter les risques de contamination liés à la réouverture des frontières. C'est l'option mise en avant par les Seychelles, dont les plages paradisiaques ont attiré 362 000 touristes en 2018. Parmi eux, une majorité de Français et d'Allemands.
Des voyageurs israéliens exemptés de quarantaine
Pour l'été 2020, la situation risque d'être bien différente. Ce sont en effet les Israéliens qui sont en passe d'être les premiers à fouler le sable de l'une des 115 îles de l'archipel de l'océan Indien. Selon la directrice générale de l'office du tourisme des Seychelles, Sherin Francis, "Israël est l'un des pays où le nombre de nouvelles infections a considérablement chuté". Le 25 mai, l'Etat hébreu (9 millions d'habitants) recensait 16 743 cas de nouveau coronavirus et 281 décès.
Des discussions entre les deux pays sont en cours. A Victoria, capitale des Seychelles, comme à Jérusalem, on se réjouit déjà d'un possible accord qui exempterait de quarantaine les voyageurs venant d'Israël. L'industrie touristique du petit Etat insulaire a, comme partout dans le monde, souffert des mesures de confinement prises par les autorités. L'épidémie a certes été limitée – 11 cas confirmés sur une population de 100 000 habitants – mais le préjudice est lourd pour les stations balnéaires et les ports de croisière. Ces derniers seront d'ailleurs privés de l'amarrage de paquebots étrangers jusqu'à fin 2021, afin de préserver la santé de la population.
Le tourisme, principal revenu des Seychelles
C'est dire si les négociations bilatérales ou par petits groupes de pays sont les bienvenues pour rétablir les voyages et les échanges, même si demeurent des restrictions. Aux Seychelles, les revenus générés par le tourisme représentent 60% du PIB.
De son côté, Oded Joseph, l'ambassadeur d'Israël à Victoria, s'est dit convaincu auprès de Reuters qu'un terrain d'entente sera trouvé courant juin. M. Joseph a révélé que l'un des sujets de discussion consiste à envoyer les touristes israéliens dans les stations balnéaires des îles périphériques, afin de fournir aux Seychellois une protection supplémentaire contre d'éventuelles infections importées. La mise en place de mesures d'urgence en cas d'épidémie de coronavirus parmi les visiteurs ou les habitants a aussi été soulevée.
Sans surprise, les hôtels et les compagnies aériennes des Seychelles ont manifesté leur intérêt pour la proposition et sont impatients de la voir aboutir.
Interrogée au téléphone par Reuters, une employée du bureau d'Air Seychelles à Tel Aviv a d'ores et déjà déclaré que le transporteur pourrait commencer à vendre des forfaits de vol et de villégiature pour les îles dès la fin mai. Cette ligne aérienne directe a été inaugurée en juillet 2019.
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