L’Afrique, région du monde la plus touchée par le VIH, virus responsable du sida
En 20 ans, le nombre de nouvelles infections a baissé au niveau mondial. Mais 61% de ces nouveaux cas concernent l'Afrique subsaharienne.
Regain d’optimisme sur le front de la lutte contre le sida ? Oui et non, car il est souvent difficile de faire parler les chiffres dans ce domaine. Et donc de faire la part des choses. Mais toujours est-il que selon la Banque mondiale, en 2018, "les nouvelles infections au VIH sont en baisse de 40% par rapport à 1998" sur l’ensemble de la planète. "En 2018, le nombre de nouvelles infections s'élevait à 1,7 million, ce qui correspond à environ 5 000 par jour. Environ 61% de ces nouveaux cas d'infection concernent l'Afrique subsaharienne", précise l'institution.
En 2018, le nombre de nouvelles infections s'élevait à 1,7 million, ce qui correspond à environ 5 000/jour. Environ 61 % de ces nouveaux cas d'infection concernent l'#Afrique.https://t.co/LcKN8ayzxI
— Banque mondiale AFR (@BM_Afrique) December 10, 2019
Pour autant, il ne faut pas crier victoire trop vite. Car toujours au niveau mondial, "le nombre de personnes vivant avec le VIH est en hausse." Ainsi, ce nombre "est passé de 7,9 millions en 1990 à 37,9 millions aujourd'hui".
Le VIH est l’abréviation de "virus de l’immuno-déficience humaine", virus responsable du sida (abréviation de "syndrome d’immuno-déficience acquise"). Cette maladie se caractérise "par une chute brutale des défenses immunitaires de l’organisme" (Petit Robert).
25,7 millions d’Africains vivent avec le VIH
"Plus des deux tiers des personnes vivant avec le VIH dans le monde" se trouvent sur le continent africain, précise le site de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ce qui représente 25,7 millions de personnes.
"Si le VIH est prévalent dans la population générale", en Afrique, "on constate un nombre croissant de nouvelles infections" dans ce que l’OMS appelle les "groupes clés". En l’occurrence, "les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ; les consommateurs de drogue par injection ; les personnes détenues en prison et dans d’autres milieux fermés" ; les prostitué(e)s et leurs clients ainsi que les transgenres. Ces groupes représentent "95% des nouveaux cas d'infection", notamment en Afrique du Nord.
En Afrique australe et orientale, les adolescentes et les jeunes femmes sont particulièrement menacées "en raison de leurs conditions de vie" (violences...). D’une manière plus générale, "en Afrique subsaharienne, quatre nouvelles infections sur cinq parmi les adolescents âgés de 15 à 19 ans sont des filles", rapporte l’Onusida. Et d'ajouter : "Les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont deux fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les hommes."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.