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L’Egypte veut lancer sa propre version de Facebook

Les autorités égyptiennes ont annoncé le lancement d’une plateforme en ligne pour rivaliser avec le géant américain des réseaux sociaux, Facebook. Le projet qui s’inscrit dans «la lutte contre le terrorisme» suscite les critiques.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min

Pour l’instant, on n'a pas de détails sur le Facebook égyptien. A priori, il ne s’agit pas d’un projet privé mais bel et bien d’une initiative du gouvernement.
«Nous devons être en mesure de protéger nos données et nos citoyens pour assurer la stabilité du pays», a précisé le ministre égyptien de la communication Yasser Al-Qadi en annonçant un projet de loi sur la cybercriminalité.
 
Protection ou contrôle ?
La protection des données semble judicieuse après l’affaire Cambridge Analytica qui a mis en évidence la fuite d’informations personnelles de millions d’utilisateurs sur Facebook. Mais l’arrivée d’un nouveau réseau social gouvernemental pose également la question du contrôle des données personnelles dans un pays où les libertés publiques sont muselées au nom du terrorisme.

Depuis mai 2017, les autorités égyptiennes «bloquent des centaines de sites internet sous prétexte qu’ils soutiennent le terrorisme», note Egyptian Streets.

 
«Sissibook» 
L’annonce de la création d’un Facebook égyptien a provoqué une vague de moquerie sur les réseaux sociaux. Un mot-dièse (hashtag) a été lancé pour suggérer un nom au réseau social égyptien. On a pu voir du «CCbook» pour Sissibook, du nom du président al-Sissi, «Spybook» pour espionnage en allusion à la surveillance des réseaux et des citoyens, ou bien encore «wewillarrest you book» («Nous allons vous arrêter, vous réservez»), comme le rapporte The New Arab
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Une caricature qui se moque du Facebook Egyptien en listant tous les papiers à fournir pour s'inscrire au «bureau du contrôle des demandes».

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