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Les surfeuses marocaines, entre petites vagues et grands préjugés à Rabat

Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Sur le sable de la plage populaire des Oudayas, à Rabat, où les femmes portent plus volontiers des djellabas que des maillots de bain, les filles sont de plus en plus nombreuses à affronter les préjugés avec une planche de surf.

Les surfeuses marocaines font face aux préjugés

«C'est plus facile l'hiver car les plages sont vides. L'été, on peut subir beaucoup de harcèlement», des regards désapprobateurs aux commentaires malveillants, explique Meriem, une ingénieure de 29 ans qui surfe depuis quatre ans. (FADEL SENNA / AFP)
«Nous faisons attention à ce que nous portons», explique Meriem, vêtue d'une combinaison de surf intégrale, comme la plupart des surfeuses sur cette plage. (FADEL SENNA / AFP)
Dans les milieux populaires imprégnés de valeurs conservatrices, la première difficulté des filles est souvent de convaincre leur famille de les laisser se lancer dans un tel sport.
 (FADEL SENNA / AFP)
«Certaines familles éprouvent de la honte à ce que leurs filles pratiquent des sports nautiques», affirme Jalal Medkouri, le président du Rabat Surf Club, situé au pied de la forteresse médiévale des Oudayas, à deux pas de quartiers populaires de Rabat
 (FADEL SENNA / AFP)
Malgré les efforts de promotion de la condition des femmes, les mentalités évoluent lentement au Maroc: 72% des hommes et 78% des femmes pensent qu'«une femme habillée de façon provocante mérite d'être harcelée», selon une étude publiée en 2017 par l'ONU.
 (FADEL SENNA / AFP)
«Les gens se sont habitués à voir les jeunes filles dans l'eau, ce n'est plus un problème. Mais quand j'ai commencé il y a quatre ans, c'était un peu plus difficile», explique Rim Bechar, une Marocaine de 28 ans, membre du Rabat Surf Club. (FADEL SENNA / AFP)
Le surf est entré dans le paysage marocain dès les années 1960. Selon l'histoire locale, il aurait vu le jour à Mehdia, une station balnéaire populaire située à une trentaine de kilomètres au nord de Rabat, quand des militaires d'une base franco-américaine ont introduit les premières planches dans le pays.
 (FADEL SENNA / AFP)
L'accueil réservé aux femmes pratiquant ce sport diffère selon les plages. A Mehdia, «il n'y a aucun problème», affirme Mounir, professeur de surf. La plage des Oudayas à Rabat est plus conservatrice: «Les filles sont souvent harcelées», se désole Rim.
 (FADEL SENNA / AFP)

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