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Maroc: Mohamed VI prend le pouls du Rif après le jugement des meneurs du Hirak
Moins d’un mois après les lourdes condamnations des dirigeants du Hirak dans le Rif marocain, le roi Mohamed VI prend le pouls de la région. Selon le site 360, le souverain chérifien a pris ses quartiers d’été sur la plage de Bouskour à al-Hoceima. Il s’agit de la première visite du monarque dans la principale ville du Rif depuis le début de la contestation sociale en octobre 2016.
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Le roi du Maroc prend quelques jours de vacances sur la côte Nord du pays, dans un rif encore traumatisé par la contestation sociale et les lourds verdicts prononcés le 26 juin 2018 par la cour d'appel de Casablanca contre ses meneurs.
Première visite royale dans le berceau de la contestation
Mohamed VI est arrivé par bateau à al-Hoceima, la «perle de la méditerranée», le 23 juillet au soir pour prendre un peu de repos sur la plage de Bouksour. «Une des destinations prisées par le monarque en raison de ses plages de sable fin et ses eaux limpides», a révélé le site généraliste marocain 360.
Cette visite royale, la première dans la région depuis le début de la contestation emmenée par le Hirak (le mouvement) en octobre 2016, avait été précédée de celle de deux ministres.
Mohamed Laaraj, ministre de la Culture, et Anas Doukkali, ministre de la Santé, venus évaluer l’avancée des projets dans le cadre du plan Manarat al moutawassit (Le phare de la Méditerranée) de développement local d’al-Hoceima.
Deux autres personnalités ont, selon le site Hespress, rejoint Mohamed VI dans son lieu de villégiature. Il s’agit de Fouad Ali El Himma, conseiller royal, et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Prendre des selfies avec les citoyens et écouter leurs doléances
Toujours selon Hespress, le roi devrait au cours de son séjour se promener en compagnie d’El Himma dans les rues de la ville, prendre des selfies avec les citoyens et écouter leurs doléances.
Le souverain doit également s’enquérir lui-même de l’état d’avancement des grands travaux du programme d’amélioration des conditions de vie de la population amorcé en 2015.
Un programme qui connaît de nombreux retards «à l’origine de lourdes sanctions prises par le roi à l’encontre de plusieurs responsables gouvernementaux», écrit Jeune Afrique.
Pour l’heure, les seules sanctions connues sont celles qui ont frappé les dirigeants de la contestation. A ce propos, l’Hespress estime que cette visite royale pourrait redonner au Rifins l’espoir de voir le roi gracier les meneurs de la contestation, dont Nasser Zefsafi, condamnés pour certains à 20 et 15 ans de prison.
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