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RDC : procès d'un milicien poursuivi pour des viols massifs dans l'est du pays

Parmi les parties civiles, la Fondation du prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege. 

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Publié Mis à jour
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Soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo en mai 2019, dans le Nord-Kivu. (JOHN WESSELS / AFP)

Frédéric Masudi Alimasi, alias Koko-di-Koko, a comparu a comparu le 20 septembre 2019 devant un tribunal militaire à Bukavu aux côtés de deux de ses quatre coaccusés. Les cinq hommes sont poursuivis pour crimes contre l'humanité par emprisonnement, viol, torture, disparition forcée, meurtre, réduction en esclavage, ainsi que participation à un mouvement insurrectionnel, selon l'acte d'accusation. Parmi les parties civiles figure la Fondation Panzi du gynécologue congolais Denis Mukwege, récompensé en 2018 pour son travail en faveur des femmes victimes de violences sexuelles en marge des conflits armés qui déstabilisent les Kivu depuis 25 ans. Selon la fondation, "dans ce dossier, l’Etat congolais est incriminé pour avoir failli à son devoir régalien de protéger et sécuriser la population et ses biens".

Dans la nuit du 8 au 9 février 2018, Masudi Alimasi et ses miliciens du groupe armé Raïa Mutomboki (groupe créé en 2005) sont accusés d'une incursion dans le village de Kabikokole, dans le Sud-Kivu. Ils sont accusés d'avoir "pris en otage plus d'une centaine de femmes (...) pour les violer l'une après l'autre", soutient la Fondation Panzi.

Moins de deux mois après les faits, le témoignage de deux femmes de 19 et 36 ans et d'une fillette de 10 ans avaient été recueillis à la clinique de Panzi. Celles-ci affirmaient avoir été enlevées à Kabikokole, puis violées par les miliciens de Raïa Mutomboki à cette même date. En avril 2018, la même milice avait été accusée d'avoir commis des exactions similaires dans six autres villages, selon l'accusation et les avocats des parties civiles.

Frédéric Masudi Alimasi avait été blessé et capturé, le mardi 2 avril 2019 dans le Sud-Kivu par l’armée de la RDC, rappelle Mediacongo.

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