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Rwanda : le suivi médical des femmes enceintes par SMS sauve des vies

Un système sur téléphonie mobile permet le suivi médical des femmes enceintes et des bébés dans les villages les plus retranchés du Rwanda. Mis en place depuis près de dix ans, le programme a fait ses preuves.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Des femmes ayant participé au système de santé «RapidSMS» posent avec leurs nouveau-nés le 27 Avril, 2016 Nyarukombe, au Rwanda.  (STEPHANIE AGLIETTI / AFP)

Lancé en 2009 par le gouvernement du Rwanda avec le soutien de l’Unicef, le programme «Rapid SMS» vise à surveiller en temps réel l’état de santé des femmes enceintes et celui des nouveaux nés. Il a ainsi permis de réduire considérablement le nombre de décès.
 
Comment ça marche ?
Le système est tout simple. Des agents de santé, présents dans plusieurs villages, font le lien entre les habitants et les services de santé (centre de santé, ambulances, hôpital…). Munis de téléphone portable, ces intermédiaires recensent les femmes enceintes et transmettent par SMS toutes les informations nécessaires. Le logiciel génère automatiquement une date pour la prochaine consultation et un message de rappel est envoyé sur le portable de l’agent de santé qui informe les patientes.
Chaque village compte trois agents de santé.
 
Alerte rouge
Le programme prévoit aussi des appels d’urgence pour les cas les plus compliqués. L’agent de santé peut utiliser une fonction spéciale  «alerte rouge» qui envoie un message automatique lors de complications pendant la grossesse ou l’accouchement. Cela permet notamment d’envoyer une ambulance ou d’expliquer à l’agent de santé comment aider la femme en attendant les secours.
 
Un bilan très positif
Depuis son lancement en 2009, ce système a permis à plus de 730.000 femmes enceintes d’accéder à des services de santé. Près d’un million de nouveau-nés ont également été pris en charge selon les chiffres de l’Unicef. Le programme a surtout permis de réduire considérablement le nombre de décès de mères et d’enfants. A titre d’exemple, en 2005 le taux de mortalité maternelle s’élevait 750 pour 100.000 naissances. Il est passé à 210 en 2015.
 
Il existe actuellement plus de 45.000 agents de santé dans le pays. Des hommes et des femmes volontaires qui doivent au moins savoir lire et écrire.

Ils sont élus par les habitants de leur village et formés par le gouvernement.

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