Cet article date de plus de sept ans.

Sénégal: tablette et application simples pour les petits commerçants

De nouveaux outils numériques ont été créés au Sénégal pour simplifier la vie des micro-entrepreneurs. Ils sont très faciles à utiliser et leur prix est abordable. Les créateurs ne croulent pas sous les commandes mais le marché est très prometteur.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le cofondateur sénégalais de la start-up Weebi, Cheikh Séné, pose avec des tablettes numériques à son bureau, le 23 mars 2017 à Dakar. (SEYLLOU / AFP)

C’est l'histoire d'un boutiquier à Dakar qui est à l'origine de l’application Weebi. En 2015, Amadou Bawol Bah a frôlé la faillite après avoir renversé de l’huile sur son cahier de comptes. Le petit commerçant n’avait aucune trace de ses opérations, alors que la plupart des clients achètent à crédit et paient à la fin du mois.
 
Weebi, l’appli qui remplace stylo et papier
Pour en finir avec ce genre de mésaventure, trois Sénégalais et un Français décident de créer l’application Weebi («facile», en langue peule). Elle est destinée aux commerçants du secteur informel qui n’ont pas les moyens d’acheter un ordinateur et des logiciels plus élaborés. Un moyen simple et abordable (moins de 100 euros) «pour remplacer le cahier et le crayon», note Cheikh Séné, cofondateur de la start-up, cité par l’AFP. L’application a d’ailleurs été primée lors d’un concours d’innovations numériques en janvier 2017 à Bamako.


 
Somtou, pour une gestion vocale
Un autre outil à destination des commerçants du secteur informel arrive aussi sur le marché. Somtou est une console dont le logiciel fonctionne principalement sur les images et la voix. Elle permet de scanner les produits, de suivre les ventes et d’accompagner les micro-entrepreneurs.
 
«Nous leur apprenons la comptabilité analytique. On les conseille par exemple sur un prix de revient ou une promotion…», explique Ted Boulou, le fondateur camerounais de la start-up.
 
Le développement des deux jeunes pousses est pour l’instant limité, mais le créneau visé est important. La grande majorité des commerçants au Sénégal et dans le reste de l’Afrique appartient au secteur informel. 
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.