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Tunisie: émoi après des maltraitances dans une école pour enfants autistes
La directrice d'une école pour enfants autistes en Tunisie et deux de ses employées ont été arrêtées après qu'une vidéo virale, qui a provoqué l'émoi dans le pays, a montré des maltraitances au sein de cet établissement privé.
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La vidéo est devenue virale, visionnée plus de 70.000 fois en moins de 48 heures. Sur ces images qui ont fait le tour des réseaux sociaux, on voit une jeune femme frapper un enfant sur la tête. Une autre plaque un enfant contre un mur sur fond de cris et de pleurs.
La police a arrêté la propriétaire de l'école, située à l'Ariana en banlieue de Tunis, et deux employées. «Elles ont avoué avoir perpétré» ces violences, a affirmé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Les trois femmes vont être poursuivies pour «torture, mauvais traitements sur mineurs et agression violente contre des enfants».
Ce n'est pas la première fois que de tels actes sont rapportés dans des établissements éducatifs en Tunisie. Cette affaire vient relancer le débat sur les violences corporelles mais aussi sur l'implication de l'Etat dans le secteur de l'éducation. «Cet énième témoignage choquant pose avec acuité le problème des institutions éducatives de la petite enfance en général et des enfants handicapés en particulier», s’indigne l'Association tunisienne de défense des droits de l'enfant.
Dans une tribune publiée par le quotidien La Presse, son directeur, Moez Chérif, juge que «l'abandon par l'Etat du secteur de la petite enfance aux investisseurs privés» ainsi que «le manque de professionnalisme du personnel éducatif» ont conduit à une telle situation.
Enfants autistes maltraités : les accusées avouent les faits https://t.co/JpsUA4MQul
— ShemsFm (@RadioShemsFm) February 20, 2018
«En Tunisie, nous avons construit une démocratie et nous avons ratifié une série de traités sur les droits de l'Homme mais il faut dire que malheureusement, dans beaucoup d'endroits, écoles et autres, (ce genre d'actes) se produit et notre rôle à tous, c'est d'y mettre fin», a déclaré le ministre des droits de l'Homme Mehdi Ben Gharbia sur la radio Shems FM. «Le chef du gouvernement s'est personnellement chargé du dossier depuis hier (...). L'important, ce n'est pas seulement de punir ces gens et d'enquêter, c'est comment mettre en place les mécanismes pour prévenir» de tels actes à l'avenir, a conclu le ministre.
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