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Soudan du Sud: les combats à la frontière auraient fait 1 200 morts

Les affrontements font rage depuis fin mars dans la zone riche en pétrole de Heglig, que se disputent le Soudan et le Soudan du Sud.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats du mouvement islamiste Justice Equality Movement, opposé au gouvernement du Soudan, le 20 avril 2012, sur la route principale de Heglig (Soudan du Sud). (ADRIANE OHANESIAN / AFP)

Les combats qui font rage depuis fin mars dans la zone frontalière de Heglig entre le Soudan et le Soudan du Sud auraient fait plus de 1 000 morts parmi les soldats sud-soudanais, selon le camp opposé. "Le nombre de morts est de 1 200 pour le SPLM", le parti des ex-rebelles sudistes au pouvoir au Soudan du Sud depuis la sécession en juillet 2011, a annoncé lundi 23 avril un commandant de l'armée soudanaise, Kamal Marouf. Il n'a pas précisé de bilan pour ses propres troupes.

Heglig,  une zone très stratégique reprise par le Soudan

Très riche en pétrole, Heglig fait partie des zones frontalières revendiquées à la fois par le Nord et le Sud. Avant les récents affrontements, Khartoum tirait de la zone la majorité de sa production de pétrole. Après la partition en juillet 2011, le Soudan a vu les trois quarts des réserves de brut du pays passer aux mains du Sud.

Après une dizaine de jours d'occupation et de combats, les troupes soudanaises ont repris la ville vendredi. Selon l'AFP, elles ont retrouvé les infrastructures pétrolières en très mauvais état. 

D'après les Nations unies citant la commission soudanaise des affaires humanitaires, les combats ont entraîné la fuite de toute la population civile de Heglig et des villages voisins. Jusqu'à 5 000 personnes seraient parties, essentiellement vers le nord, à une centaine de kilomètres.

Bentiu, la capitale sud-soudanaise, cible de nouveaux raids

Lundi, les bombardements ont repris sur la ville de Bentiu, capitale du Soudan du Sud, déjà visée deux fois par l'aviation soudanaise en avril.

Le raid a fait au moins deux morts. "Ceci est une grave escalade et une violation du territoire du Soudan du Sud (...). Il s'agit d'une provocation évidente", a estimé Mac Paul, directeur adjoint des services sud-soudanais de renseignement. "Nous avons répondu aux appels [internationaux] à évacuer Heglig (...) mais ils continuent de nous bombarder", a dénoncé le ministre sud-soudanais de l'Information, Barnaba Marial Benjamin, estimant que Khartoum était en train de mettre à exécution ses promesses d'envahir le Soudan du Sud.

Devant l'armée, le président du Soudan, Omar el-Béchir, a répété qu'il n'y aurait "pas de négociations avec ces gens [du Sud]". "Avec eux, nous négocions avec des fusils et des balles", a-t-il ajouté, en dépit des appels de la communauté internationale. Dans un discours à Washington, le président américain, Barack Obama a affirmé que "les présidents du Soudan et du Soudan du Sud doivent avoir le courage de négocier, parce que les peuples du Soudan et du Soudan du Sud méritent la paix".

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