Cet article date de plus d'un an.

Crise au Soudan : en plein chaos, un cessez-le-feu d'une semaine accepté par les belligérants

Les combats entre l'armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont fait plus d'un millier de morts et plus d'un million de déplacés et de réfugiés.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
De la fumée s'échappe d'immeubles à Khartoum (Soudan), le 19 mai 2023. (AFP)

Une nouvelle trêve fragile, plus d'un mois après le début des hostilités. Un cessez-le-feu d'une semaine a été conclu, samedi 20 mai, entre les belligérants au Soudan, où des frappes aériennes ont secoué plus tôt la capitale, Khartoum, toujours en proie à de violents combats. 

Les représentants de l'armée régulière soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo ont accepté un cessez-le-feu d'une semaine à partir de lundi, ont annoncé dans un communiqué conjoint les Etats-Unis et l'Arabie saoudite.

Ce cessez-le-feu "entrera en vigueur à 21h45, heure de Khartoum le 22 mai" et durera "sept jours", précise le document. L'annonce de cette nouvelle trêve intervient après que plusieurs cessez-le-feu conclus depuis le début des combats, le 15 avril, ont rapidement volé en éclats. Ryad et Washington l'ont reconnu, mais ont déclaré que "contrairement aux précédents cessez-le-feu, l'accord conclu à Jeddah a été signé par les parties et sera appuyé par un mécanisme de surveillance soutenu par les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et (la communauté) internationale". 

Plus d'un millier de morts

Plus tôt dans la journée, des habitants de la capitale ont fait état à l'AFP de "frappes aériennes" de plus en plus violentes, faisant même "trembler les murs des maisons". Depuis plus d'un mois, l'armée régulière et les paramilitaires des FSR s'affrontent pour le contrôle des lieux de pouvoir. La lutte entre les deux généraux a fait plonger le Soudan dans le chaos.

Des témoignages d'occupation de logements, de pillages et autres exactions se multiplient, et les représentations diplomatiques n'ont pas été épargnées. Samedi, le ministère des Affaires étrangères soudanais a accusé les "milices des FSR" d'avoir attaqué, vandalisé et pillé l'ambassade du Qatar à Khartoum.

Les combats ont déjà fait plus d'un millier de morts et plus d'un million de déplacés et de réfugiés. Les vivres se font de plus en plus rares et l'industrie agro-alimentaire soudanaise est à genoux. Plus d'un Soudanais sur deux a besoin d'aide humanitaire, et l'ONU a annoncé débloquer 22 millions de dollars d'un fonds d'urgence pour aider les Soudanais ayant fui vers les pays limitrophes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.