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Soudan : l'ancien président Omar El-Béchir condamné pour corruption à deux ans dans un centre correctionnel

Arrivé au pouvoir en 1989 par un coup d'Etat, l'ex-officier a été destitué en avril dernier. Il était jugé pour des fonds perçus de l'Arabie saoudite. Il sera placé dans un centre correctionnel pour personnes âgées car, selon la loi soudanaise, les personnes de plus de 70 ans ne peuvent être détenues en prison.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien président Omar El-Béchir devant un tribunal spécial de Khartoum (Soudan), samedi 14 décembre 2019. (MAHMOUD HAJAJ / ANADOLU AGENCY / AFP)

L'ancien président soudanais Omar El-Béchir a été condamné pour corruption à deux ans de détention dans un centre correctionnel, samedi 14 avril, quelques mois après avoir été destitué par l'armée sous la pression de la rue. Agé de 75 ans, l'ex-dirigeant était jugé depuis le mois d'août par un tribunal spécial de Khartoum pour des fonds perçus de l'Arabie saoudite.

A l'issue de l'audience, qui a duré plus d'une heure et demie, le juge a déclaré l'ex-président coupable de "corruption" et "possession de devises étrangères". Le magistrat a expliqué qu'Omar El-Béchir serait placé dans un centre correctionnel pour personnes âgées car, selon la loi soudanaise, les personnes de plus de 70 ans ne peuvent être condamnées à de la prison.

Par ailleurs, le juge a prononcé la confiscation des fonds retrouvés au domicile d'Omar El-Béchir après son arrestation en avril, soit 6,9 millions d'euros, 351 770 dollars et 5,7 millions de livres soudanaises.

L'ancien président va faire appel

L'un des avocats d'Omar El-Béchir, Hachimi El-Gaaly, est allé parler à l'ancien président, qui a assisté à l'audience dans une cage métallique. A son retour, il a déclaré à la cour que "l'ancien président Béchir est un officier de l'armée (...) il ne souhaite pas d'allégement de sa peine car il ne souhaite la clémence de personne". Ses avocats ont ensuite dénoncé un "procès politique" avant de quitter le tribunal.

A l'extérieur du tribunal, plusieurs dizaines de partisans de l'ex-président ont manifesté leur mécontentement en scandant : "Il n'y a de dieu que Dieu."  Omar El-Béchir fera appel de ce verdict "devant la cour d'appel et devant la haute cour", a dit à la presse un autre de ses avocats, Ahmed Ibrahim, affirmant toutefois ne "pas avoir confiance dans le système judiciaire soudanais".

Arrivé au pouvoir en 1989 par un coup d'Etat, l'ex-officier a été destitué le 11 avril dernier. Il est détenu depuis avril à la prison de Kober, à Khartoum. Samedi matin, un important dispositif de sécurité était visible dans les rues de la capitale pour empêcher tout débordement de violence de la part de partisans d'Omar El-Béchir.

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