Tous les otages seraient vivants au Cameroun
Rien n'est confirmé. Ni l'annonce hier de la mort d'un des dix otages, dont six Français, enlevés la semaine dernière au large du Cameroun, ni le démenti, venu aujourdhui de leurs ravisseurs, les Bakassi freedom fighters.
Hier, Ebi Dari, commandant du Conseil de défense et de sécurité du Delta du Niger (CDSDN), avait affirmé la veille qu'un otage avait été tué lors d'une opération avortée menée par des commandos nigérians.
Et ce matin, un membre du groupe rebelle a démenti l'information par téléphone : “ Les otages sont vont tous bien, ils n'ont pas de problème, tous les dix”, a-t-il assuré.
Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Car un troisième homme, se présentant comme le général A.G. Bassuo, commandant opérationnel de la milice, a affirmé de son côté qu'un des otages français avait bien été blessé lors d'une opération commando des Nigérians, mais il aurait finalement survécu à ses blessures : “Nous avons été surpris hier lorsque vers 10h00, 10h30, descommandos nigérians ont attaqué notre base”, explique-t-il. “C'est lors de la fusillade entre eux et nous qu'un des otages a été touché. Nous avons cru d'abord qu'il était mort, mais lorsque notre médecin est venu, il a vu qu'il était toujours en vie et lui apporté les soins nécessaires.”
Si cette version des faits est la bonne, il y a tout lieu de s'inquiéter de la santé de la victime. Mais aucune confirmation indépendante n'ayant pu être apportée, la vérité ne sera sans doute connue qu'à la libération des otages, enlevés vendredi dernier à bord d'un navire de la société française de services pétroliers Bourbon, affrété par Total. Outre les six Français figurent au nombre des otages deux Camerounais, un Tunisien et un Sénégalais.
Grégoire Lecalot, avec agences
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