Trois Néerlandais enlevés au Nigeria libérés
Les trois hommes avaient été enlevés dimanche par des hommes armés dans le sud du pays.
Ils avaient été enlevés dimanche 4 mai par des hommes armés. Trois Néerlandais, détenus dans une région pétrolifère du sud du Nigeria, ont été libérés, a annoncé samedi 10 mai, dans la soirée, le ministère des Affaires étrangères néerlandais. "Je peux confirmer qu'ils ont été libérés et qu'ils sont sains et saufs", a assuré une porte-parole du ministère. Elle a ajouté n'avoir "aucune information" sur un possible paiement de rançon ou sur une date de retour au pays.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères a indiqué sur sa page Facebook (en néerlandais) être "soulagé" que les trois ressortissants soient désormais libres. "Une période stressante pour ceux qui étaient retenus et leurs familles est désormais heureusement terminée", a-t-il écrit.
Qui sont les trois Néerlandais ?
Les trois Néerlandais, ainsi que les deux Nigérians qui les accompagnaient, ont été enlevés dans le delta du Niger alors qu'ils se rendaient dans un hôpital construit par le géant pétrolier américain Chevron. Ils travaillaient ensemble sur un projet de magazine sur le Nigeria. L'un des Néerlandais est un réalisateur de documentaires. Les deux autres, un homme et une femme, travaillent pour l'imprimerie néerlandaise Gerrits&Leffers, selon cette entreprise.
Des dizaines d'expatriés ont déjà été kidnappés dans le delta du Niger, et la majorité d'entre eux ont été relâchés après le versement d'une rançon. A cause des risques d'enlèvements, les employés du secteur pétrolier sont toujours accompagnés d'une escorte armée pour se déplacer, ce qui n'est pas le cas des journalistes et des employés de la société civile notamment.
Pourquoi ont-ils été enlevés ?
Selon Sunny Ofehe, un activiste écologiste nigérian qui accompagnait les trois Néerlandais au moment de leur enlèvement, mais qui avait été libéré en début de semaine, l'argent était le motif de l'enlèvement. Ses ravisseurs lui auraient déclaré, a-t-il expliqué dans une interview à la télévision publique néerlandaise, mardi, "qu'ils n'avaient pas de travail, que les compagnies pétrolières dans la région n'engageaient pas les gens du pays et qu'en conséquence, ils avaient été forcés de le faire".
Le delta du Niger, qui abrite la plus importante industrie pétrolière d'Afrique avec une capacité de plus de deux millions de barils de brut par jour, a connu des années d'instabilité. Ses habitants n'ont globalement pas bénéficié des énormes revenus de l'industrie du pétrole, gaspillés dans la corruption tandis que des fuites de brut très importantes ont dévasté l'environnement.
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