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Tunisie : démission du Premier ministre Ghannouchi

Ces derniers jours les Tunisiens avaient à nouveau manifesté pour réclamer le départ du gouvernement de transition. La rue aurait-elle été entendue ? Le Premier ministre par intérim Ghannouchi, seul rescapé de l'ère Ben Ali encore au pouvoir, a présenté sa démission aujourd'hui.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 19h30, avec la nomination du nouveau Premier ministre.

Depuis vendredi, les rues de la capitale étaient à nouveau sous tension. Deux rassemblements, émaillés de violents heurts entre les manifestants et la police ont fait cinq morts et des dizaines de blessés. Le gouvernement transitoire, au pouvoir depuis la chute du président Ben Ali le 14 janvier, cristallise le mécontentement de la population. Dans les rues du centre de Tunis hier, les slogans scandés par la foule étaient clairement hostiles à ce gouvernement.

Mohamed Ghannouchi n'a pu ignorer plus longtemps les manifestants qui avaient pour habitude de se rassembler sous les fenêtres de son bureau. La population reprochait en particulier à son gouvernement de tarder à mettre en œuvre les réformes tant attendues. Son départ était devenu la principale revendication des manifestants.

"J'ai décidé de démissionner de ma fonction de Premier ministre", a-t-il déclaré ce dimanche dans une allocution à la télévision nationale. Premier ministre tunisien par intérim, Mohamed Ghannouchi a fait cette annonce cet après-midi à la télévision nationale. Ce cacique de l'ère Ben Ali dirigeait le gouvernement depuis onze ans.

Le successeur de Mohamed Ghannouchi a été nommé ce soir : il s'agit de Beji Caïd Essebsi. Ce dernier a notamment été ministre des Affaires étrangères du temps d'Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie indépendante.

Caroline Caldier, avec agences

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