Attentats du 13 novembre à Paris : la Tunisie solidaire de la France
Très vite après les attaques, les habitants de Paris et d’Ile-de-France ont souvent reçu des messages de solidarité venus de partout. Notamment de Tunisie. «Mes pensées aujourd’hui (vont) vers tous mes amis parisiens et tunisiens vivant à Paris», pouvait-on lire sur l’un de ces messages de sympathie. Comme en janvier, après les attentats de Charlie Hebdo, des drapeaux tunisiens figuraient en bonne place parmi les témoignages de la place de la République, au milieu des fleurs, des bougies, des messages et des poèmes.
Il faut dire que les relations entre les deux pays sont très étroites : quelque 700.000 citoyens tunisiens, qui ont souvent la double nationalité, sont installés dans l’Hexagone. Et les Tunisiens se sentent très concernés par le terrorisme après les attentats du Bardo le 21 mars 2015 (21 morts), de Sousse le 26 juin 2015 (39 morts) et celui contre un bus de la garde présidentielle à Tunis le 24 novembre 2015 (12 morts).
Deux Tunisiennes, originaires de Menzel Bourguiba (nord du pays), figurent parmi les victimes des attaques du 13 novembre en France: Houda Ben Khalifa Saadi, née en 1980, et Halima, sa sœur cadette d’un an, tuées au restaurant La Belle Equipe, rue de Charonne. Houda était la directrice de cet établissement, comme le raconte un beau portrait que lui a consacré Le Monde. Avec l’un de leurs frères, Khaled, elles étaient venues célébrer l’anniversaire de Halima qui est décédée de ses blessures. Touchée de plusieurs balles, Houda est, elle, morte sur le coup.
Mère de deux petits garçons de 6 et 3 ans, Halima vivait au Sénégal où elle était mariée à un proche conseiller du président sénégalais, Macky Sall. Sa sœur habitait Paris.
«Ceux qui ont fait ça ne peuvent pas se revendiquer de la religion. Dans la famille, tout le monde travaille, on a toujours donné une belle image de l'intégration. Et eux, les terroristes, ils foutent tout en l'air», a raconté au Parisien Béchir, un second frère de Houda et Salima. Un troisième, Abdallah, craint les amalgames : «Ces djihadistes ne représentent pas la religion musulmane», a-t-il expliqué au quotidien.
Lors de l’attentat de Nice (14 juillet 2016), quatre Tunisiens, dont un enfant de quatre ans, ont été tués et figurent parmi les 86 victimes.
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