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Tunisie : au moins quatre morts et trois disparus après un nouveau naufrage de migrants

Près de 40 personnes ont été secourues, selon un porte-parole du tribunal de Sfax, la deuxième ville du pays.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un bateau de sauvetage au large de la Tunisie, le 30 octobre 2022. (YASSINE GAIDI / ANADOLU AGENCY / AFP)

Nouvelle tragédie au large de la Tunisie. Quatre personnes sont mortes et trois sont portées disparues après un nouveau naufrage survenu samedi 8 avril au large des côtes tunisiennes, a annoncé Faouzi Masmoudi, porte-parole du tribunal de Sfax, deuxième ville du pays où la quasi-totalité des interceptions et sauvetages ont eu lieu depuis janvier. "Il y a eu un nouveau naufrage ce matin, quatre corps ont été repêchés sur une plage de Sfax et trois autres personnes sont portées disparues tandis que 36 ont été sauvées", a-t-il précisé à l'AFP.

Selon des témoignages recueillis par la justice, qui a ouvert une enquête, ces migrants originaires d'Afrique subsaharienne étaient "partis du littoral quand leur embarcation a fait naufrage vendredi après-midi", a déclaré Faouzi Masmoudi. Il s'agit au moins du sixième naufrage depuis début mars, selon un décompte de l'AFP, et ces accidents survenus devant les côtes tunisiennes ont fait au moins une centaine de morts ou disparus.

Des chiffres multipliés par cinq par rapport à 2022

Vendredi, la garde nationale a annoncé avoir secouru ou intercepté lors des trois premiers mois de l'année "14 406 personnes dont 13 138 originaires d'Afrique subsaharienne, le reste étant des Tunisiens". C'est plus de cinq fois le nombre recensé pour la même période de 2022. Les chiffres pour 2023 sont "en très forte hausse parce qu'il y a beaucoup plus de départs", a précisé à l'AFP Houssem Jebabli, porte-parole de la garde nationale.

La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants, majoritairement originaires de pays d'Afrique subsaharienne, vers l'Italie. Les départs se sont intensifiés après un violent discours le 21 février du président tunisien, Kais Saied, pourfendant l'immigration clandestine.

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